J’ai voulu faire le malin devant mes collègues qui ont refusé le test de Soma prétextant “Amnesia…”, “trouille…”, “blablabla….”. Je leur ai ri au nez tout en leur arguant un: “et je jouerai même les soirs tard dans le noir hahahahaha”.
Et là, c’est le drame…
Enfin pas tout de suite. Soma, développé par Frictional Games, est un jeu qui se joue à la première personne. Notre héros, Simon Jarrett, de Toronto, un mec sous cachetons car blessé au cerveau lors d’un terrible accident de circulation, ne va pas si mal que ça. Enfin, c’est l’impression que l’on a au début. Et c’est tout guilleret qu’il se rend chez son médecin qui, plus proche du bricoleur du dimanche visiblement, veut tenter une nouvelle expérience avec lui. Jusque là, tout va … mal.
Et là, c’est le drame… (c’est maintenant ? C’est bon ?)
Après avoir écouté les “On ne sait jamais”, “peut-être que…”, “c’est la première fois que j’utilise cette machine”, “vous pourriez mourir”, “mais ne vous inquiétez pas”, c’est malgré lui que notre Simon va se retrouver dans une dimension étrange. L’histoire prend place dans cet univers qu’il va falloir découvrir et appréhender tant bien que mal. Surtout mal à y réfléchir. Pour ceux qui ne s’en souviennent pas, Fractional Games, ce sont eux qui nous ont fait l’excellent jeu horrifique: Amnesia !
Et là, c’est le drame… (si si, c’est là tout de suite).
Je vous le dis tout de go, j’ai flippé. Vous ne savez pas où vous êtes, vous ne savez pas où aller et quoi faire, vous entendez des bruits bizarres, il fait sombre, vous discernez de vagues bribes de voix, et … des machines à moitié défoncées vous…PARLENT ?!!!! CHANGEZ DE MEDECIIIIIIN !
Tout au long de votre périple, il faudra tout observer, la moindre note par exemple qui pourrait comporter un indice ou un code d’accès. Avancez au pas, accroupissez-vous pour faire moins de bruit, fermez les portes derrière vous, penchez-vous avant d’entrer dans un couloir ou une pièce ! Pourquoi ? Parcequ’il y a des choses étranges là dedans, bordel ! Et si vous êtes vus…. FUYEZ ! Impossible de se battre. Vous n’avez pas d’arme ni de coup physique quelconque. Vu = décès = reload.
Oui j’ai eu peur, une peur matinée d’angoisse. Ou l’inverse. Par moment tout a l’air paisible, notamment dans les environnements se passant sous l’eau, enfin dans l’eau. Oui, vous vous trouvez à Upsilon, une sorte d’usine sous-marine ayant une vague ressemblance avec la ville Rapture du jeu BioShock. Vous avancez sans trop savoir quoi faire, mais vous trouvez toujours. C’est la force de Soma, ne pas vous perdre pendant des heures. Vous rencontrerez ici et là des “puzzles” mais la solution n’est pas loin ou pas compliquée du tout. Il suffit d’observer autour de vous. J’insiste, notez le moindre code. Le vulgaire indice qui ressemblerait à un mot de passe. Ecoutez ce que vous disent vos…interlocuteurs. Appuyez sur les boutons en connaissance de cause. Je vous dis ça, j’ai cliqué sans réfléchir. Et notez ce conseil: Qui met le doigt dans l’anus, parfois reload… (vous êtes prévenus, et ça fonctionne dans la vraie vie aussi).
Plus on avance dans l’histoire, plus on se pose des questions. Soma ne laissera pas indifférent, c’est certain. Fractional Games a fait un jeu ambianço-horrifico-angoisso-prenantito remarquable. Je dis ça sans demi-mesure dans le sens où je vous le dis: mon amusement, transformé en angoisse et immersion, me fait dire sans détour que j’ai adoré ce jeu.
Tout est là pour vous faire douter. L’ambiance sonore, les graphismes, les indices, VOUS… j’ai même cru avoir l’odeur un moment, mais… bon ce n’était pas dans le jeu.
Je vous laisse découvrir cette histoire, n’y jouez pas en journée, c’est risqué je sais, mais un petit 23h30 c’est l’idéal. Mettez toutes les chances de votre côté pour enfin mouiller la culotte.
SOMA – 2015 | Frictional Games | Dispo chez GOG.COM