[spacer color=”264C84″ icon=”Select a Icon”]Titre : Hand of Fate 2
Genre : Action, Indépendant, RPG
Français : Textes
Développeur : Defiant Development
Éditeur : Defiant Development
Date de parution : 7 nov. 2017[spacer color=”264C84″ icon=”Select a Icon”]
Pour tout vous dire, j’ai très peu joué à Hand of Fate premier du nom. Par manque cruel de temps, il faut bien le dire; mais c’est à l’occasion de la sortie du récent DLC “The Servant & The Beast” de Hand of Fate 2 chez GOG, que je me suis dit : “Mince, faut vraiment que je m’y mette” (S’y mettre, pas le mimétisme). Donc voilà, c’est chose faite, et franchement, je m’aperçois pleinement que je suis passé à côté de quelque chose d’énorme, de grandiose.
Comme dans le premier opus, Hand of Fate 2 nous met en face du maître du jeu pour jouer au Jeu de la Vie ou de la Mort. Autant vous dire que le gars, affublé d’un chiffon devant la bouche, sûrement pour cause de mauvaise haleine et, je pense mais je peux me tromper, de gueule bien dégueulasse, le gars donc n’est pas le plus sympa du monde. Il ne souhaite qu’une seule chose: vous prouver que son jeu est plus fort que vous. Chaque niveau du jeu est symbolisé par un set de cartes, d’abord retournées, sur la table. Vous allez avancer votre pion sur chacune d’elles et découvrir le fin mot de l’histoire. Dialogues à choix multiples, maladie, pertes diverses et variées d’or, de vie ou de nourriture, loots d’équipements, et très souvent, il s’agira de combattre une ribambelle de monstres, puis plus tard des boss. Tout est basé sur le hasard à ce moment-là, au début du moins, car petit à petit vous vous apercevrez que le choix et l’élaboration de votre deck est crucial.
Pour parler des phases de combats réels, en 3D donc, elles sont très punchy, voire très arcade, dans des décors vraiment jolis. Petit point noir sur certaines animations, comme par exemple les “finish,” qui même si vous tapez à trois bornes du mob, ce dernier est tué. Bon, pas grave, car pour moi, le noyau d’Hand of Fate 2 est tout ce qui se passe en amont devant le maître du jeu. J’ai pris les combats réels comme un défouloir: un aboutissement éphémère dans chaque niveau. Certains diront que le jeu de cartes est prétexte aux combats 3D, moi, je pense le contraire.
Vous avez des objectifs proposés par ce narquois de maître du jeu: des quêtes. Certaines sont facultatives, mais la principale échouée, c’est game over pour le niveau. J’ai oublié de vous dire que vous pourrez être accompagné d’un pnj. Au fil du jeu, vous aurez même le choix entre plusieurs, aux talents et skills différents selon vos besoins: à vous de bien choisir. (L’histoire peut vous l’imposer aussi par moment).
Hormis l’importance du choix de vos cartes en début de partie (l’i.a. peut vous aider à le gérer), il y a trois choses vraiment majeures dans Hand of Fate 2 : la vie, la nourriture et l’or. Il y a d’autres paramètres, mais ces trois-là sont intimement liés. Sans nourriture pas de vie, sans or, pas de nourriture, etc. Au début du jeu, vous allez trouver Hand of Fate 2 trop facile. Moi même, je fanfaronnais joyeusement: “Haha! Maître du jeu aux dents pourries ! Je suis le plus fort !”. Ça, ça dure deux niveaux. Ensuite, vous allez saigner des yeux, demander pardon à la vie. J’ai fini des niveaux avec 4 points de vie et aucune nourriture. Vous morflez, mais c’est ultra grisant de remonter la pente et d’entendre le maître du jeu marmonner. Bon, mais j’ai aussi perdu comme une crotte. Puis je suis revenu, plus vaillant que jamais. Et puis j’ai re-perdu. Oh je pourrais vous dire que j’ai tout gagné les doigts dans le nez, mais non. Je mets ça sur la force d’Hand of Fate 2, à savoir proposer un challenge haut en couleur, mais pas insurmontable. Il suffit de bien observer, d’écouter tout ce qui est écrit (sic!) et de bien s’imprégner des cartes.
D’ailleurs il y en a un paquet si je puis m’exprimer ainsi. Je ne sais pas s’il y en avait autant dans le premier Hand of Fate, mais là, il y a de quoi s’amuser longtemps sans les DLC. Hand of Fate 2 a une ambiance bien à lui, les graphismes à la table sont très immersifs. C’est important pour moi l’ambiance d’un jeu. J’aime me sentir loin d’ici. J’aime qu’un jeu me fasse m’évader, comme le ferait un bon livre ou un bon film. J’ai même ri dans Hand of Fate 2, quand le maître du jeu, à plusieurs reprises d’ailleurs, m’a ouvert une roue de cartes: il me montre 6 cartes “Echec”. Il les retourne, les mélange; j’en choisis une… oh ! Echec ! Bref, il était content, il m’avait humilié.
Je n’ai peut être pas assez insisté sur l’histoire elle-même. Le récit des niveaux. Et bien sans rien dévoiler, j’en reviens au bon livre, la trame est bien posée et remplie son rôle dans l’immersion du jeu. Franchement c’est un vrai plaisir de se perdre (et de perdre) dans Hand of Fate 2. Je n’ai pas joué aux DLC, même si ce sont eux qui m’ont ouvert les yeux quant à la franchise.
Il n’y a pas de doute, amoureux des jets de dés, rôlistes ou tout simplement curieux de ce monde là, Hand of Fate 2 est un excellent jeu. J’irais même à vous suggérer d’y jouer le soir, tranquille dans votre bureau, lumières éteintes: laissez le maître du jeu vous guider dans le jeu de la vie… ou de la mort.