Genre: Angoisse – peur Support de test: Version PC Accès anticipé Langue: Anglais Developpeurs: Bloober Team |
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Souvent, dans les jeux qui sont sensés vous foutre la trouille, il y a des monstres, des gens lugubres etc, et ça frise le doux nom d’horreur. Par exemple le très bon Outlast de Red Barrels. Mais un jeu d’épouvante, ça ne court pas les rues. Par épouvante, j’entends “jeu qui vous colle les miquettes, mais tout en suggestion”. C’est le cas de Layers of Fear. J’ai vécu un périple des plus angoissants avec ce jeu. (filmé, et je vous invite à visionner tout ça dans les plus brefs délais: ici)
Alors je vous notifie, comme un bon notaire, qu’il s’agit d’un test sur la version “Accès anticipé” du jeu. Donc, cela sous-entend très sérieusement, que le jeu n’est pas fini et qu’il risque d’évoluer avec le temps. Mais ce que j’ai déjà vécu avec Layers of Fear, est déjà très impressionnant. Oui madame.
Pour moi un jeu, si on ne s’amuse pas, ce n’est pas un jeu
Du coup, est-ce que Layers of Fear est un jeu, et du coup est-ce un bon jeu ? Mesdames et messieurs, en vertu des pouvoirs qui me sont conférés: OUI
Allez salut ! Note: 10/10
Non, non, non, on va quand même discuter ensemble de tout ça. Calmement. C’est important de le souligner ce “calmement”, car en jeu, on flippe. On commence avec une voix sur fond noir. Un mec rage, et il n’est pas super heureux on va dire. Des bruits d’orage, et nous voilà dans le hall d’entrée d’une maison. On va vite s’apercevoir que c’est plus un manoir qu’une maison vue le nombre de pièces. Au début on sourit: “hahaha, moi peur ? Jamais !”.
On avance libre comme dans un FPS, mais sans arme, en revanche juste une lampe de poche m’aurait rassuré. Non ? Bon ok. On passe la première pièce en tirant la porte avec sa souris ou le champignon de sa manette, petite lumière tamisée, on lit les pages en anglais qu’on trouve sur une table et on ouvre un meuble ou des tiroirs. Puis on aperçoit un message sur une porte qui nous dit que des clefs, celles de l’atelier, sont dans le bureau. (je dis “on” car visiblement, nous ne sommes pas seul dans notre tête). Ok, c’est une quête ! C’est pour moi ! CHEF OUI CHEF ! …J’ouvre une porte, juste à côté, et s’offre à moi, comme par malchance, un couloir sombre et lugubre qui descend visiblement à la cave. A ce moment là, je ne sais pas pourquoi, je déglutie.
Personnellement, je me suis dit : “Bon, tranquille, on ira après, je vois une autre pièce éclairée là-bas !”. Oui, déjà le courage m’avait totalement quitté. Mes meilleurs amis, ceux sur qui je peux compter et qui me sont fidèles, vous diraient: “En as-tu déjà eu ?”. Ce à quoi je vous suggérerais de leur répondre du tac au tac: “Et c’est qui qui ne veut jamais tester les jeux qui font peur car ouuh ouuuh ai fait pipi-culotte ?”.
J’ai lu ici et là, que nous étions dans la peau d’un enquêteur. Alors, je suis mauvais en anglais certes, mais je ne vois pas du tout où on peut trouver cette info. Je vous le dis, pour avoir fini les 5 tableaux jouables de l’accès anticipé de Layers of Fear, moi je ne vois pas du tout qui nous jouons dans le jeu. J’ai ma petite idée. Mais je ne voudrais pas vous spoiler. Et puis, je me trompe peut-être … C’est là qu’est la force de Layers of Fear. On ne sait pas qui nous sommes, on ne sait pas où on va, on ne sait pas qui est le chtarbé qui habite(ait) le manoir, bref, on avance, avec l’angoisse au ventre, et au fil du temps, on est prisonnier d’une intrigue passionnante…et intrigante…car elle passionne….
Bon je vous glisse ma petite idée ? Je vais rester succin: Le personnage qu’on joue semble boiter. Voilà. Je ne dis rien de plus.
Je parle de tableau un peu plus haut, car en fait, il n’y a pas de niveau dans Layers of Fear, mais des sortes de checkpoints, symbolisés par l’atelier du peintre. A chaque fois qu’on le trouve, une sauvegarde se fait en cliquant sur la toile trônant au milieu de la salle. D’ailleurs, au fur et à mesure, une “oeuvre” se dessine et vous découvrirez peut-être un terrible secret…
Oui j’ai sursauté en jouant à Layers of Fear. J’ai joué le soir, tard. Alors comme je flippais vraiment, j’ai joué la journée. Ben très sincèrement, j’ai sursauté aussi. C’est très difficile d’exprimer sa peur par écrit, mais le jeu de Bloober Team est si bien conçu pour vous malmener, qu’il est impossible de ne pas sursauter. Tiens, pour vous dire, pour la vidéo il a fallu que je refasse un épisode déjà fait: Je me suis refait avoir par la mise en scène ! C’est ballot n’est-ce pas ?
Des exemples: Un moment je rentre dans un couloir très sombre. Je passe devant un fauteuil-roulant vide. Vous me connaissez, il y aurait eu un vieux pépé dedans, je l’aurais molesté courageusement. Bien. Je continue, le couloir bifurque, et me voilà devant une porte. Là j’entends un bruit étrange derrière moi, je me retourne et là… je vous laisse la surprise.
Pareil, à un autre moment, j’observe à travers une fenêtre. Au loin, quelque chose semble s’éclairer. Je me retourne et je vois passer quelqu’un ou… quelque chose. Je mi-flippe, et je poursuis mon chemin. La peur se mi-amenuise, je mi-ouvre une porte, quand tout à coup!… une personne devant moi ! La porte se referme violemment… et je vous passe le reste. Je pourrais vous donner plein d’exemples comme ça, mais vous le savez désormais, se retourner dans ce jeu, c’est se foutre un sacré coup de trouille juste après.
Les décors changent très souvent. On rentre dans une pièce. Trois portes. On regarde celle de gauche, puis on veut aller vers celle de droite, elle n’y est plus. Alors on va vers la précédente, mais elle n’y est plus non plus, et la troisième, pareil. On se retrouve donc dans une pièce sans porte. Alors on tourne, on tourne: rien. Soudain, dans notre dos, une pièce ou un couloir s’est matérialisé à notre insu (de pas notre plein gré du coup hein ? Vous suivez ?). J’en ai les frissons de vous écrire ceci.
Et je ne vous parle pas de la fille qu’on entend pleurer ! Parfois, quelqu’un semble vouloir entrer dans la pièce où vous êtes, il insiste fort, mais vous n’avez pas envie qu’il entre ! Pourtant vous avez gagné le concours de la convivialité en 2012 ! Ensuite, la lumière se coupe et vous ne voyez plus rien, il y a des tableaux qui traversent soudainement un couloir etc etc etc… sursaut, sursaut, sursaut, sursaut… virilité absente.
Les graphismes sont pile poil comme il faut pour que vous vous sentiez mal à l’aise. Déjà ils sont de très bonne facture. C’est vraiment joli, et certaines scènes fourmillent de détails. Les lumières, les ombres, les textures, ajoutez à cela une ambiance sonore des plus flippante, tout est réuni pour faire de Layers of Fear un chef-d’oeuvre de jeu d’épouvante. Vu l’angoisse que j’ai eu, le paquet de sursauts que j’ai déployé sans aucune bravoure et avec une énorme lâcheté, je dis: Bravo ![spacer color=”218463″ icon=”fa-youtube-play”]
Je vous invite à regarder la série complète que j’ai tournée, ci-dessous. La peur monte au fur et à mesure des épisodes… (en cours d’upload concernant les deux derniers épisodes).