[spacer color=”264C84″ icon=”fa-steam-square”]
Titre : For The King
Genre : Aventure, Indépendant, RPG, Stratégie
Français : Textes
Développeur : IronOak Games
Éditeur : Curve Digital
Date de parution : 19 avr. 2018
[button link=”https://store.steampowered.com/app/527230/For_The_King/” size=”default” icon=”fa-steam-square” side=”left” target=”blank” color=”b7291a” textcolor=”ffffff”]Dispo chez S T E AM[/button][spacer color=”264C84″ icon=”fa-steam-square”]
Non, non, ne partez pas, promis, je suis actuellement en cours de désintoxication contre les jeux de mots pourris ! Alors oui, d’accord, j’ai chuté dès le titre, mais promis, je vais faire un effort pour bien me tenir le reste de l’article.
Le roi est mort, mon espoir aussi
Alors les bleubites, vous croyez que vous êtes venus ici pour vous amuser ? Vous croyez peut-être que, sous prétexte que tout est mignon avec des jolis graphismes bien colorés, vous allez vous la couler douce ? Que ce soit bien clair, on n’est pas là pour faire la cueillette des pêches et conter fleurette ! Alors tout le monde au pas de gymnastique et que ça saute !
Et d’ailleurs, au cas où vous ne l’auriez pas compris, le 1er écran de For the king va vous l’afficher clairement : Vous. Allez. Mourir. Non, pas en vrai (enfin si, mais rien à voir avec le jeu…), mais non, ne comptez pas y arriver du premier coup. MAIS le jeu en vaut vraiment la chandelle, car For the king est un très très bon jeu qui mérite que vous vous y donniez de la peine.
Il était une fois…
Dans le pas-vraiment-paisible royaume de Fahrul, le roi Bronner se fit un jour assassiner. La reine, un peu remontée, décida d’engager de valeureux héros afin de mener une quête visant à trouver les coupables et à les châtier. Menant ainsi votre enquête qui va vous faire parcourir le pays dans ses grandes largeurs, vous allez donc vous retrouver à la tête d’un groupe de 3 héros qui vont essayer tant bien que mal de sauver le royaume. For the king, quoi…
Le royaume en question est généré aléatoirement, à la manière des roguelike, mais on y retrouve à chaque fois les mêmes centres d’intérêt (villes, autels, etc), disséminés à des emplacements aléatoires. Notez au passage les choix artistiques tout à fait intéressants : des graphismes aux polygones visibles, mais très modernes et agréables pour autant, avec un cycle jour/nuit bien rendu.
Votre groupe sera constitué de 3 personnages dont il faudra choisir la profession pour chacun d’entre eux (forgeron, érudit…), parmi 4 disponibles au départ, ainsi que l’apparence si vous souhaitez la modifier. Cela permet ainsi de constituer une équipe selon ses goûts et de démarrer sans trop trainer dans le jeu. Selon le métier choisi, celui-ci détermine les 8 caractéristiques de vos personnages : force, vitalité, intelligence etc etc… qui sont évaluées sur 100. Les 3 aventuriers se retrouvent alors sur une map divisée en hexagones et vont pouvoir agir les uns après les autres.
Il s’agit principalement de se déplacer pour accomplir les objectifs de quêtes ou bien d’affronter les moults autres dangers proposés par la map afin d’en récolter amour, gloire et xp. Les rencontres peuvent être visibles (monstres, lieux, villes, coffres…), mais certaines peuvent surgir en plein milieu de votre périple, à la manière des rencontres aléatoires d’un jdr. Et à ce propos, d’ailleurs :
Un p’tit air de jdr sous le capot
Dans For the king, toutes les actions à venir vont fonctionner selon un système assez bien foutu de jets de caractéristiques :
En gros, mettons que, en cours de chemin, un de mes personnages tombe sur un coffre : celui-ci comporte 3 icônes « Force ». Et bien en essayant d’ouvrir le coffre, le jeu fera un test de force (1 jet de pourcentage, comme en jdr) pour chaque icône vide et, en fonction du nombre de jets réussis, les conséquences seront différentes : Par exemple, pour 3 réussites, le coffre sera ouvert ; Pour 2, il ne s’ouvre pas ; Et pour 0 ou 1, on peut même se prendre des dégâts. Bref, à vous donc, une fois le coffre découvert, d’envoyer le personnage le plus adéquat pour résoudre l’action, c’est-à-dire celui qui a le plus de force..
Et TOUTES les résolutions d’actions du jeu fonctionnent sur ce principe, y compris pour les combats : selon les armes que vous avez, celles-ci vous demanderont plutôt des jets de force, d’adresse, etc etc, et vous proposeront différentes options de combat : est-ce que vous tenterez un coup classique (avec par exemple 3 jets à 80 %) ou un coup plus risqué (4 jets à 70 %) mais qui ignorera l’armure si vous faite une réussite parfaite ? Impossible de gagner dans ce jeu sans bien maîtriser ces concepts.
D’autant plus que chaque personnage dispose d’un petit stock de points de concentrations qui sont autant de réussites automatiques, à dépenser avec parcimonie car ils ne se régénèrent pas automatiquement. Un élément stratégique de plus, à utiliser au moment adéquat, même si, normalement, c’est Sheila qu’adéquat. (punaise, il m’a échappé…)
Ceci implique donc de constituer une équipe assez homogène : Partir avec 3 forgerons (l’équivalent du guerrier) peut sembler rassurant au premier abord, mais dès que vous tomberez sur une épreuve d’intelligence ou sur un ennemi doté d’une très grande résistance physique, vous regretterez de ne pas avoir embarqué un érudit qui aurait contourné ces problèmes plus facilement.
On va saigner, sur une plage ou sur un oreiller
Mince, j’ai rechuté…
Les combats se déroulent au tour par tour, en fonction de la vitesse de chacun des personnages et des monstres. Chaque rencontre peut être dangereuse, en particulier si les ennemis ont 1, voire 2 niveaux de plus que vous et il ne faut négliger ni sa préparation, ni la tactique.
Chaque combat gagné ou chaque épreuve passée vous octroieront des xp, de l’or et parfois des objets. Il s’agit alors de monter en niveau car les objectifs de quête deviennent de plus en plus costauds. En cas de mort l’un de vos héros, vous avez droit à un nombre limité de résurrections, un précieux atout mais qui s’avère souvent insuffisant.
Pour autant, vous ne pourrez pas vraiment lambiner en chemin. En effet, au-dessus de l’écran, un file chronologique représente le cours du temps et, à intervalles réguliers et visibles à l’avance, une jauge représentant l’avancée du chaos va être incrémentée petit à petit. Au fur et à mesure que celle-ci monte, les ennemis deviennent plus nombreux et plus forts. Et quand elle est pleine, les héros perdent de la vie chaque tour jusqu’à en mourir. Seule solution : Faire baisser cette jauge de chaos en remplissant les objectifs de quête, des quêtes secondaires ou encore en s’attaquant à quelques points sensibles (portails démoniaques etc etc…).
Il va donc falloir doser votre temps en fonction de vos possibilités : le chaos est trop haut ? Vous devez le faire baisser ! Le chaos est assez bas, mais le prochain objectif de quête est 2 niveaux au-dessus de vos personnages ? Partez donc faire quelques quêtes secondaires ou tuer des monstres aléatoires pour monter en puissance. Vos personnages sont tous affaiblis par leur dernier combat ? Cherchez donc une ville pas trop éloignée ou plantez une tente afin de vous refaire une santé !
Certaines étapes de votre quête se déroulent en sous-terrain. Vous savez à l’entrée combien vous aurez de salles à franchir, sans savoir ce qu’elles contiennent : Monstres à exterminer ? Porte à défoncer ? Coffre à crocheter ? etc etc… Un système intéressant et assez stressant.
Un king hard, dur
Oui, non, vraiment, désolé…
Un peu à la manière d’un FTL ou d’un Crowntakers, il est clair que For the king n’est pas si que ça compliqué à prendre en main, mais que la difficulté est bien présente. Le niveau est assez relevé et après plusieurs équipes décimées en mode normal, je me suis résigné et ai tenté le mode facile. Et bien pourtant, je dois avouer qu’après 8 H sur cette nouvelle partie, je ne l’ai toujours pas finie et que j’ai l’impression que je suis en train de frôler la mort finale.
Le niveau de jeu est vraiment très relevé pour 2 raisons. Et d’une, la difficulté des combats et la course contre la jauge du chaos qui monte inexorablement est déjà une épreuve en soi : on se retrouve parfois avec des quêtes d’un niveau bien relevé et on est déjà obligé de prendre des risques pour monter en niveau sans perdre trop de temps. Et de deux, contrairement à FTL ou Crowntakers, une partie en mode scénarisée est relativement longue. Dans les 2 jeux cités, une partie, si vous la gagnez, vous aura pris environ 2 heures grand maximum, sachant que vous avez de bonnes chances de mourir avant et de pouvoir en tenter plusieurs dans la soirée. Mais dans For the king, la partie scénarisée vous tiendra en haleine un long moment. Comme je disais plus haut, j’en suis à environ 7-8 H sur ma partie actuelle, et je pense en être à peu près 3/4. Or, si on meurt, et bien c’est pour de bon et on reprend tout à zéro sans possibilité de reload. Autant vous dire qu’il faut garder un sacré degré de motivation pour recommencer toutes l’histoire depuis le début après une partie de 8 H qui vient de tomber à l’eau.
Néanmoins, contrairement aux 2 jeux cités plus haut, le loot semble être plus équitablement réparti dans la durée. Dans FTL, selon ce que vous trouvez dans les 2-3 premiers mondes, vous savez si vous irez loin ou pas. Dans For the king, c’est plus régulier, les items trouvés ou même les évènements aléatoires ont une importance, soit, mais votre approche des combats et vos choix stratégiques de déplacement auront également une grande part dans la réussite de votre mission et on a plus l’impression que si on n’y arrive pas, c’est parce qu’on n’a pas fait les bons choix.
Au cours de vos pérégrinations, vous pourrez également récolter des points de savoir qui vous permettront de débloquer tout un tas de trucs dans une boutique, entre 2 parties : nouveaux personnages (ho oui, l’herboriste !), nouvelles rencontres aléatoires, nouveaux items achetables en cours de jeu etc etc… Un concept intéressant qui permet de renouveler l’intérêt même une fois mort.
Outre le mode scénarisé de base, le jeu propose également un mode donjon ainsi qu’une aventure en terre glacée. Autant vous dire que vous en avez pour un paquet d’heures de jeu, particulièrement si vous essayer de sortir du mode facile.
De même, gros point positiif le jeu peut également se jouer en coop, où chacun contrôle un personnage de l’équipe tour à tour. Une super option, où le mot “coopérer” prend tout son sens, testée et filmée par Grobiduch et moi-même que vous pouvez découvrir dans notre vidéo ci-dessous.
Une conclusion ?
For the king est, pour le dire simplement, un super bon jeu ! Il est beau, agréable à regarder et surtout très prenant. On se prend au jeu de faire progresser ses persos, et savoir qu’ils peuvent mourir définitivement rajoute indéniablement le genre de sel que je cherche quand je joue en mode “homme de fer” sur d’autres jeux. Il faut néanmoins garder en tête qu’il va falloir s’accrocher pour découvrir le fin mot de l’histoire et ne pas se décourager aux premiers obstacles. Mais vous le ferez . . . for the king !