[spacer color=”264C84″ icon=”Select a Icon”]Titre : Moonlighter
Genre : Action, Aventure, Rogue-like, Gestion, Indépendant
Français : textes
Développeur : Digital Sun
Éditeur : 11 bit studios
Date de parution : 29 mai 2018
[button link=”https://www.gog.com/game/moonlighter?pp=3df425831d26b7e3839476fb4fae2293b619744f” size=”default” icon=”Select a Icon” side=”left” target=”blank” color=”dabdf0″ textcolor=”ffffff”]Dispo chez GOG[/button][spacer color=”264C84″ icon=”Select a Icon”]
Ça fait quelques temps que je suis gâté pour mes articles: on me donne des jeux aux concepts très intéressants, comme c’est le cas ici avec Moonlighter. Innover dans un jeu est devenu plutôt ardu ces derniers temps. Je ne dirais pas que les créateurs ont fait le tour de tout ce qui peut se faire: la preuve que non avec ce Moonlighter, ou Graveyard Keeper (article à venir), Trailblazers et le, hélas (kickstarter) repoussé, Forest of Liars, pour ne citer que ces quatre. Toutefois, il faut bien avouer que tout tourne autour du Battleroyale, du hack’n’slash, du FPS ou du sport. Peut-être que cela est risqué de faire “autre chose”. Pourtant, les espagnols de Digital Sun ont réussi leur pari en agglomérant tout un tas de petits principes piochés ici et là dans le monde du jeu.
Ici, vous héritez du magasin de famille, le “Moonlighter”, et votre but, fort simple dans l’esprit, sera de le faire prospérer, l’agrandir afin de devenir riche comme Crésus. Bon ok, c’est un jeu de business c’est tout ? Nooon malheureux ! Notre Will, le personnage que vous jouez, a une âme d’aventurier, et pour pouvoir vendre des objets, il faudra bien les obtenir quelque part, et ce quelque part ce sont les donjons. Aaah c’est un rogue-like ? Nooon pas que, malheureux ! Il va falloir aussi améliorer la ville en faisant venir des artisans, car sans eux vous ne pourrez pas améliorer votre stuff, créer des potions etc… Aaaah c’est un RPG ! Noooon pas que, malheureux ! (On devrait faire du théâtre vous et moi).
Bon reprenons.
Votre personnage va récolter, la nuit dans des donjons lugubres et générés aléatoirement des loots sur des monstres, des coffres ou des boss. C’est si simple décrit ainsi, mais que nenni. A force de looter, votre sac va se remplir, et on fait quoi quand le sac est plein ? Ben on rentre au magasin ? Pas si simple, car retourner à la maison ça coûte des sous, et sans brouzouf, ben on continue au risque de tout perdre. Donc il faudra sacrifier des objets contre des pièces d’or, mais lesquels ? Au début, vous ne différenciez pas les plus lucratifs pour votre magasin douillet des plus bon-marché. Et attendez, ce n’est pas fini, il va falloir aussi gérer les emplacements de votre sac car certains objets ne pourront se placer qu’à certains endroits précis de l’inventaire sous peine de détruire celui du dessous ou du dessus, de vous coller un débuff, et autre joyeuseté perverse. J’adore ! Ça, c’est la partie récolte qui résulte de vos visites et combats dans les donjons.
Les combats ne sont pas les plus difficiles du monde, mais ils seront parfois exigeants, vous ne vous endormirez pas sur vos lauriers. Du moins au début car vous allez vite progresser en vous enrichissant: l’argent pour avoir la belle épée, le super enchantement, la grosse potion qui va bien et le gros magasin pépouze avec vos grosses bagouzes et la BM. Vous pourrez faire des roulades, parer un coup, en donner, et charger. Simple, mais attention; même si les donjons ne sont jamais les mêmes, notez que les boss, une fois occis, ne seront plus là à votre prochaine visite. J’avoue que ça enlève un peu de rejouabilité. C’est d’autant plus dommageable qu’au bout d’une quinzaine d’heures, vous aurez terminé Moonlighter, malgré quelques donjons à visiter.
Bien, retour à la ville en sifflotant.
Vendre c’est facile, il suffit de placer un objet ou une pile d’objets sur une table et de lui attribuer un prix. Sauf que si vous êtes trop cher, le client fera la tête et partira; mais si vous ne vendez pas assez cher (mon fils #seulslesvieuxcomprendront), les clients seront heureux mais vous aurez perdu une chance de vous enrichir. Il y a donc quatre symboles à surveiller : Le big sourire (pas assez cher), le sourire simple (bon prix, tout le monde est content), le blasé (ça passe mais c’est du vol. Client pas content) et le triste (Client pas content qui n’achète rien). D’autant plus que le temps de vente est très court quand vous ouvrez votre magasin. Il faudra speeder pour vite changer les prix. Vous aurez un petit carnet vous remémorant à quel prix les articles se sont le mieux vendus. Simple hein ? Ben non, ce n’est pas terminé. Si vous vendez trop un objet, vous allez saturer le marché ! Les prix vont chuter, et il faudra entièrement revoir votre stratégie commerciale. Les clients, on en parle ? Ces clients sont parfois si pressés que, si vous mettez du temps à valider leurs achats, ils se barrent comme des malpropres avec l’article non payé ! Ce n’est même pas du vol en plus. Non, le vol, il y en aura, et visiblement, votre village en est truffé, donc ouvrez l’œil (et le bon ©louis de Funès). Je récapitule: surveiller l’humeur des clients pour adapter les prix, vérifier qu’aucun de ces derniers n’attende à la caisse, et regarder si un villageois ne se barre pas avec la camelote sous le manteau. Et puis quand votre stock est bien entamé, vous repartez à l’aventure, écumer les donjons, courageux que vous êtes. Notons que vous pourrez parler avec les villageois et artisans, autant certains n’auront rien à dire d’intéressant, autant d’autres vous proposeront de la quêtounette.
Que faire de l’argent dûment gagné ?
Et bien déjà, il va falloir acheter un meilleur équipement et des potions. Comme je le disais plus haut, en améliorant la ville, vous pourrez faire venir un forgeron, une alchimiste, un vendeur, un banquier et un colporteur. Concernant les deux premiers, il faudra de l’argent bien sûr, mais aussi des ressources. Faites donc attention à ne pas les vendre toutes dans votre magasin. Le vendeur sera justement là pour vous procurer ce qu’il vous manque, permettant ainsi de ne pas se ruer dans un donjon pour un bout d’acier. Le banquier vous fera gagner de l’argent en plaçant le votre. Et le colporteur parcourra le monde à la recherche de nouvelles formules ou plans pour les artisans. Toute cette amélioration de la ville coûte beaucoup de pièces d’or, mais si vous vous débrouillez bien, ça rentrera vite dans les caisses. Ensuite, vous devrez améliorer votre magasin en l’agrandissant, et en disposant divers objets, dont des étalages, en plus pour vendre plus. Voilà, on a quasiment fait le tour de l’essentiel de Moonlighter. Tout ceci fait que ce jeu est vraiment passionnant.
Il est beau ? et le Gameplay ?
Graphiquement, Moonlighter est un jeu de type pixelart très sympa. Je ne suis pas fan d’habitude de ce revival bobo, mais ici ce n’est pas exagéré, et nos yeux ne s’en portent pas plus mal. Côté gameplay, la manette est de rigueur, et plutôt très simple en prise en main. Bien sûr comme dans tout jeu, il faut un peu de temps pour l’appréhender, mais ça ira vite, vous verrez. Le son est tout à fait correct, avec des musiques discrètes. Quand je dis “discrètes” c’est que je ne m’en souviens plus, ce qui veut dire qu’elles ne m’ont pas fait saigner les oreilles, mais ne sont pas suffisamment extraordinaires pour me marquer plus que ça.
Je n’ai testé que la version PC, mais sachez quel Moonlighter est disponible sur PS4 et Xbox One – la version Switch viendra plus tard. Moonlighter est un excellent jeu, attachant et qui a le mérite de sortir un peu de l’ordinaire. A avoir absolument dans sa ludothèque.