Dream c’est un jeu… étrange, et c’est son but, être étrange, ou en tout cas, HyperSloth, les développeurs, tiennent à vous mener par le bout de votre petit nez dans une histoire onirique. Les rêves d’Howard, neveu d’un écrivain décédé dont il a hérité de la maison, le veinard, semble avoir une vie plus intéressante, ou en tout cas plus fournie, dans ses rêves que dans la réalité. On peut le dire, Howard est un gros oisif qui plane.
Mais alors quand il rêve (ou cauchemarde, on le verra plus tard), c’est complexe, poétique, bizarre, un rêve quoi. Mais tout ce que vous ferez dans son monde imaginaire, aura des conséquences … Bon sang, moi aussi je commence à m’y perdre. Mais non, mais non. On va reprendre calmement. Déjà, le jeu se joue à la première personne. La caméra, c’est votre vue, et on déambule dans un environnement 3D. Tout d’abord, dans la maison. Graphismes loupés et datés. Puis dans les rêves: graphismes de toute beauté et…datés.
Dans les moments oniriques, symbolisés par des portes blanches genre “j’ai vu la lumièèèère”, et estampillées du nom du rêve, vous vous baladerez, à la recherche d’objets, à la résolution de puzzles, à la lecture de textes qui vous paraîtront sans intérêt et pourtant…, jusqu’au réveil. Mais avant la sortie, vous croiserez peut-être d’autres portes, pour entrer dans le rêve du rêve ou des portes noires symbolisant… les cauchemars…. maman, je flippe…
Restons dans les rêves un peu. Sincèrement, il faut sacrément avoir du recul pour ne pas en devenir dingue à notre tour ! J’ai des dizaines d’exemples, mais on va parler du grand huit de la fête foraine, où j’étais censé être dans un rêve… mais jamais je ne voudrais rêver ça ! Et c’est là que Dream est fort, c’est qu’il est aussi efficace que la fumette de choses prohibées dans notre pays. Bon, préparez les moqueries, personnellement, j’ai flippé partout, rêves et cauchemars. Mais les cauchemars… c’était bien pire… (vous m’imaginez là, en train de vous parler, les yeux rouges de sang, l’œil hagard et apeuré genre “ils sont là, tout autour de nous” ? Vous me voyez, recroquevillé dans mon fauteuil de bureau, tremblotant et en observant sans cesse autour de moi ? Vous voyez ce que j’endure pour vous parler des jeux vidéo et surtout de Dream ? Ouais ? Ben arrêtez de fumer alors).
Les cauchemars… Vous y trouverez aussi des casse-têtes bien tordus, mais c’est sans compter sur les labyrinthes dans lesquels tout se ressemble, et quand vous semblez voir une forme vous suivre ou vous courir après, vous cherchez, cherchez en vain la sortie !!!! Et quand vous pensez vous être réveillé, vous vous trouvez dans votre maison complètement modifiée avec un dingue qui vous a laissé un message qui dure des plombes et que vous écoutez alors que quelqu’un (MAIS QUiiiiiiiiiii ????) joue du piano dans la pièce d’à côté, une musique bien flippante, sans air et mélodie….*pouff…évanouissement du rédacteur*.
Pardon, excusez-moi, l’émotion sûrement… Mais qu’est-ce qui est vrai, qu’est ce qui est faux ? Vous trouverez, peut-être la solution à tout ça, en parcourant ce jeu…WHY ??!
Vous l’aurez compris, même si j’ai exagéré un peu le trait, Dream est un jeu d’exploration et d’ambiance, une ambiance très particulière. Il y a d’autres jeux comme ça qui sont sensés faire peur avec une aura, mais souvent, on se trouve dans des caves ou des maisons dans le noir comme le très bon Outcast. Mais là le problème, c’est que même dans le monde des rêves vous êtes mal à l’aise, et vous avez envie de comprendre. Vous allez fouiller, noter, arpenter, revenir sur vos pas, le monde aura changé, alors vous ferez demi-tour…HHAAAAAAAAAAA! NICHBILOUUUUNG ! (ah oui c’est vrai, ça ne veut strictement rien dire).
Le jeu, bien qu’il soit très bon, n’est pas dénué de défaut, loin de là. J’espère que tout ceci sera conjuré par un bon vieux patch, mais pour un jeu finalisé, (donc qui n’est plus en accès anticipé ou beta), avoir des bugs concernant la gestion des touches… Par défaut elles sont en Qwerty, jusque là ok. Vous pouvez les modifier, mais le jeu ne les garde pas, pire, il mélange le qwerty au final. Il y a aussi des bugs d’affichages, par exemple avec l’ombre de votre personnage, des problèmes pour sélectionner certains accessoires, un jeu un peu court, comptez une quinzaine d’heures grand max, mais le fond est bien là, une histoire prenante et une folie naissante me concernant.
Notez que le jeu est doublé et traduit en français. Gardez simplement les sous-titres, la voix française est moins prenante que l’anglaise.