Journal de bord des Dupont et Dupond, rejoints pour l’occasion par le professeur Tournesol.
Mercredi 19 février : Arrivée sur Cannes fin d’après-midi, le temps de prendre possession de notre logement pour les 5 jours à venir. Nous décidons de gagner du temps en récupérant les accréditations : peine perdue, il faudra revenir tôt jeudi pour profiter au mieux de la journée. Pour ce soir, premier dilemme, on réfléchit au plan de bataille : ce sera soit nuit du off du FIJ, soit soirée au Hive, un restaurant/bar à jeux qui propose de tester les nominés As d’Or via une association (les Trolls de Geek). A l’unanimité on a choisi le bar (no comment 😊). Côté As d’Or, on avait déjà préparé le terrain en ayant testé Fiesta de Los Muertos et Draftosaurus à Lyon. Plus que 10 à tester ^^. Du coup ce soir-là, on a testé Oriflamme, petit jeu à mi-chemin entre Citadelles et Mascarade, un jeu de cartes mêlant stratégie et bluff. Chacun possède les mêmes cartes au départ, le but étant de les poser face cachée sur une ligne, à l’une ou l’autre des extrémités de ladite ligne. Quand tout le monde a posé sa carte, on choisit soit de révéler sa carte et de jouer son effet, soit de la garder face cachée et d’accumuler dessus des points de victoire, au risque de tout perdre si la carte se fait éliminer. Jouer à 5 personnes pour une durée de 30-45min avec explications, c’est un bon jeu pour lancer le festival. Chacun à trouver le jeu bien. Certes il ne révolutionne pas par ses mécaniques mais l’ambiance est garantie et les graphismes sont vraiment cool. Une belle découverte.
Oriflamme : Note : 7
On a aimé | On a moins aimé |
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Deuxième test de la soirée avec Little town. Petit jeu à l’Allemande de pose d’ouvriers, mais condensé en 4 tours pour être accessible au plus grand nombre. Là encore pas une grande révolution en matière de gameplay. Chacun possède 3 ouvriers qui devront soit récolter de la nourriture/ressources, soit acheter et construire un bâtiment. Attention, à la fin de chaque tour il faudra avoir assez de nourriture pour nourrir ses ouvriers sous peine de se voir retirer 3 points de victoire par ouvrier dénutri. Les ouvriers se posent sur un plateau commun à tous, et récoltent les ressources sur un carré de 3 x 3. On ne peut pas poser d’ouvrier ou de bâtiment sur une case déjà occupée. De plus, des objectifs à remplir vous permettront de gagner davantage de points de victoire. Celui qui en a le plus à la fin des 4 tours remporte la partie. Tout comme Oriflamme, le jeu est sympa, rapide mais pas révolutionnaire. Pas d’emballement général pour la sélection des jeux de l’année catégorie famille.
Little town : Note : 7
On a aimé | On a moins aimé |
– Jeu de pose d’ouvriers en mode simplifié
– Beau matériel – Ouverture vers les jeux expert |
– Un entre 2 (famille/expert) pas si simple à appréhender selon les joueurs autour de la table |
On attend la suite des tests pour se prononcer dans les autres catégories. Entre nous, les pronostics vont plutôt pour Fiesta de Los Muertos (jeu d’ambiance type téléphone arabe version le dessin animé Coco); Dupond, lui, sera le seul à se risquer à faire d’Oriflamme son favori ; Draftosaurus étant jugé trop simple et Little Town pas assez novateur.
Après cette bonne soirée, on décide de ne pas trop traîner car le jeudi est, généralement pour nous, la journée la plus chargée en tests, rencontres, avec la cérémonie de l’As d’Or en point culminant.
Draftosaurus : Note 6.3
On a aimé | On a moins aimé |
– Rapide
– Jeu de draft – Jouable avec les enfants facilement |
– (Trop) Simple
– Peu de maitrise |
Fiesta de los Muertos : Note 8.5
On a aimé | On a moins aimé |
– Très convivial
– Original – Beau matériel – Interactivité |
– Simple si on joue toujours avec les mêmes personnes |
Jeudi 20/02 : LA grosse journée du FIJ :
Professionnalisme oblige, c’est à 3 que nous partons matinalement pour récupérer les accréditations tant convoitées pour débuter notre mission: tester des jeux et vous les faire découvrir, jeunes gredins impatients! Ainsi on part, pied au plancher, pour tester Root (nominé jeu expert) qui nous faisait de l’œil depuis l’annonce des nominés. Première déception, pas de test possible chez Matagot, l’éditeur, et pas de jeu dispo sur le stand des As d’Or à l’étage car stand pas installé du tout grrrh.
Loin d’être découragés, mes compagnons d’infortune et moi-même décidons de tester les autres nominés pour l’As d’Or expert (sauf Gloomheaven qui est trop gros et trop long pour nous). Du coup, on se rabat sur Res Arcana d’Asmodée pour commencer. C’est un jeu d’optimisation de mains qui commence généralement par une draft pour au final avoir 8 cartes et pas une de plus ou de moins. A nous de l’utiliser au mieux en récoltant des ressources, jouant leurs pouvoirs, utilisant ces mêmes ressources pour acheter des bâtiments et des lieux rapportant eux aussi bonus. Ainsi ressources et points de victoires permettent d’arriver le premier à totaliser 10 points. Le jeu annonce 45 min, on est plus sur 1h15 avec explication pour cette première partie. C’est plutôt intéressant sans être exceptionnel. On a joué sans le côté draft, ce qui a compliqué et déséquilibré un peu les forces. C’est quand même assez fun malgré le manque d’interaction à mon goût (Dupond et Tournesol ne sont pas de cet avis, sûrement parce qu’ils m’ont battu mais bon !!).
Res Arcana : Note : 7.5
On a aimé | On a moins aimé |
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Bref après cette sympathique partie, on continue par tester It’s A Wonderful World de La Boite à Jeu. Là encore jeu de draft où il faut prendre des cartes pour les jouer, d’autres pour les défausser, et d’autres juste pour faire c**** ses adversaires. On est complètement à l’opposé du jeu précédent: ici on annonce 45 min à 1h mais on sera plus sur 30-40 min de jeu. Les tours s’enchaînent très, très vite et il n’y a pas de temps mort. On regrettera le petit manque d’interaction malgré le draft de cartes. Et, ici, ressenti inversé: Dupond et Tournesol n’ont pas été convaincus là où j’ai apprécié la dynamique du jeu. Bref, pas d’unanimité là encore, et je commence à me sentir seul au milieu de mes compagnons.
It’s a wonderful world : Note 6.7
On a aimé | On a moins aimé |
– Système par phase
– Dynamisme |
– Peu d’originalité
– Univers froid |
Consensus cependant sur Root, d’après ce qu’on a pu entrevoir sur internet et des différents avis récoltés sur le salon. On n’arrivera malheureusement pas à le tester durant ces 4 jours.
On profite d’un peu de temps libre pour retrouver les gars de Lumberjack studio qui pour promouvoir leur nouvelle gamme de jeu Coffee Break (pause-café pour les moins anglophones des lecteurs) : Gold Rush et Monster Café, proposent justement le café et les gâteaux à partager avec le test des jeux. Ça deviendra notre passage quotidien obligé 😊, et c’est un vrai plus pour cet éditeur qui nous avait déjà conquis l’année dernière, Dupond et moi, avec leur jeu La Petite Mort !!
Après une pause repas bien méritée, le groupe se scinde en 2 pour l’après-midi : Tournesol ira arpenter le festival en quête de nouveautés ludiques, Dupond et Dupont testeront les As d’Or enfant. Premier test avec Attrape rêves de chez Space Cow. Un petit jeu malin et beau, dés 4 ans, où il faudra recouvrir d’affreux cauchemars avec des tuiles doudous. L’idée étant de mettre la tuile la plus adaptée en taille afin de recouvrir entièrement le cauchemar et, de récupérer ainsi le plus de jetons rêves pour les mettre sur notre plateau. La thématique est belle, la mécanique très intéressante. On a cependant des réserves sur la rejouabilité et la durée de l’expérience ludique (jeu bien adapté pour enfant de 4 à 6 ans max). Cependant le matériel reste top, et la poésie du thème marque beaucoup de points.
Attrape rêves : Note 7.5
On a aimé | On a moins aimé |
– Ludique
– Beau thème – Beau matériel (Polochon pour ranger les jetons) |
– Durée de vie limitée (de 4 à 6 ans grand maximum) |
On poursuit avec Roulapik, jeu édité par Gigamic, dans lequel vous incarnez des hérissons qui doivent rentrer chez eux. A l’aide d’un hérisson symbolisé par une balle accrochante, vous faites rouler l’animal sur un parterre d’ingrédients à scratcher afin de pouvoir avancer dans la forêt. L’idée est jolie; la possibilité de jouer en mode compétition ou coopération est un petit plus. On aura quelques réserves sur le matériel qui risque de s’user assez vite à notre avis.
Roulapik : Note 6.5
On a aimé | On a moins aimé |
– Modes de jeux
– Thème – Mécanique du jeu |
– Durée de vie du matériel |
Enfin dernier test enfant avec Yum Yum Island de chez Space Cow, dés 6 ans: vous incarnez des pélicans qui doivent nourrir à l’aveugle des animaux privés de nourriture sur leur île à cause du méchant Ferdinand, un homme accaparant toutes les denrées. Tout jeton tombé hors de l’animal servira à gaver Ferdinand, le jeu se finissant soit quand tous les animaux seront nourris, soit quand Ferdinand sera plein à craquer. Au début de chaque tour, on lance un dé qui va nous donner les conditions de nourrissage (aide ou non des camarades). Bon jeu, bonne ambiance, qui ira bien pour un jeu en famille, un peu plus compliqué entre enfants.
Yum Yum Island : Note 7.5
On a aimé | On a moins aimé |
– Rigolo avec enfant un peu grand
– Communication – Mécanique à l’aveugle |
– Attention aux petites pièces |
Nous ne testerons pas ce jour Vallée des Vikings car le stand Haba n’était pas ouvert, mais j’aurais la chance de le tester avec Akashar qui nous accompagnera du vendredi au dimanche. Dans ce jeu, vous incarnez des vikings pratiquant leur sport préféré, le bowling, et dont le but est de s’enrichir au dépend des autres. Dans un premier temps, vous lancez une boule pour faire tomber les tonneaux de couleur représentant les autres joueurs. Puis, en fonction des tonneaux tombés, vous faites progresser les vikings concernés sur un ponton. Quand un viking tombe à l’eau à la fin du ponton, chaque autre joueur gagne un bonus correspondant à la case sur laquelle il se trouve. Un jeu très, très malin de Marie et Wilfried FORT (As d’Or de l’année enfant 2019 avec Mr Wolf) qui nous ont fait l’honneur de nous le présenter. Ce jeu qui mêle adresse et stratégie conviendra aussi bien aux familles qu’entre enfants dès 6 ans. Clairement mon favori pour l’As d’Or enfant, ce jeu ayant déjà remporté le Kinderspiel des Jahres. Dupond lui pariera sur Attrape rêves.
Vallée des vikings : Note : 9
On a aimé | On a moins aimé |
– Jouable à tout âge |
A son retour, Tournesol nous parlera de ses trouvailles et notamment de Turbulences dont voici un aperçu :
« Après 4 jours intenses de découvertes en tous genres au Festival International du Jeu à Cannes, il ne m’était pas difficile de choisir la pépite qui a émerveillé mon âme de joueur. C’est au détour d’une des nombreuses allées du palais du festival, au sein d’un tout petit stand qui aurait bien pu passer inaperçu que j’ai littéralement bloqué sur … Turbulences !
Un plateau en bois recyclé, composé de tuiles hexagonales de différentes couleurs, des nuages blancs éparpillés dessus, et surtout, de petits avions à réaction, style Saint Exupéry, qui semblent vouloir rejoindre leur destination. Le matériel est évidemment l’entrée par laquelle on découvre Turbulences. C’est juste magnifique. On sent tout à la fois l’artisanat et le professionnalisme. On est immédiatement embarqué dans un univers ludique et poétique.
C’est un ovni dans ce festival où les gros éditeurs présents font appel pour la plupart à des fabrications industrielles. Ici, le concepteur, Thomas Planète, fait tout lui-même dans son petit atelier en Normandie.
A la fois passionné de jeu et venant de l’ébénisterie, il a joint ses deux passions pour petit à petit fabriquer des jeux.
Mais revenons à Turbulences. L’émerveillement visuel laisse alors place au jeu lui-même. Et nous sommes loin d’être déçus. C’est l’univers de l’aéropostal qui nous est proposé. Les joueurs, en solo ou en équipe, ont pour mission d’aller chercher des colis dans les villes de leurs adversaires en traversant donc le monde-plateau. Et comme son nom l’indique, il s’agira à la fois de profiter des avantages de votre type d’avion, qui préférera peut-être davantage survoler les mers ou les plaines, et s’aider des nuages, mais tout en évitant les turbulences et les orages.
A chaque nouveau tour de jeu, la flèche du vent est actionnée et indique alors le déplacement des nuages, qui peuvent au contact des montagnes virer au noir. Alors gare aux éclairs.
Cette mécanique du jeu, où l’on voit littéralement le vent se déplacer à l’aide des nuages, couplée aux jauges d’essence à surveiller, et du poids des colis qui peuvent nous ralentir, rend l’expérience de jeu à la fois stratégique et sensorielle. On est à bord !
Seule frustration, mais qui n’en rajoute qu’à notre envie, il vous sera nécessaire de patienter si vous souhaitez acquérir un exemplaire au regard du rythme artisanal de production. C’est avec un grand plaisir que nous relayons ici la découverte de ce magnifique jeu, qui n’est pour autant pas du tout une nouveauté de l’édition 2020 du FIJ, puisque Turbulences a plus de 2 ans, même s’il se dote à présent d’un mode expert. »
La suite de la journée sera plus cool. On testera Candy Lab, un prototype de jeu où l’on joue un fabriquant de bonbons. Il faut réaliser des commandes de bonbons, ces mêmes bonbons ayant des effets de jeu immédiats (avec une disposition de jeu comme l’épreuve des bâtonnets dans Fort Boyard).
Candy Lab : Note : 7.5
On a aimé | On a moins aimé |
– Thème inédit
– Beau visuel – Jeu d’ambiance – Prise en main rapide |
– Hasard important
– En prototype |
On testera aussi Namiji, jeu de Fun Forge que j’ai pledgé sur Kickstarter, et qui est le petit frère de Tokaïdo. Un jeu sur un plateau géant où l’on joue des pêcheurs japonais sur une map circulaire à sens unique. Il faudra récupérer divers éléments pour marquer des points (crevettes, poissons, panoramas d’animaux, réalisation d’objectifs…). Chaque case ne peut être occupée que par un seul joueur donc il faudra bien choisir. Le joueur en dernière position sur la carte jouera en premier… avec des points de contrôle/arrêt obligatoire. Le tout dans un style très épuré avec des graphismes magnifiques de l’illustrateur Naïade.
Namiji : Note 8.5
On a aimé | On a moins aimé |
– Graphismes exceptionnels
– Thème rafraîchissant et zen – Rejouabilité |
Grosse journée qui nous amène donc à la cérémonie des As d’Or. Nos pronostics sont les suivants :
Dupond : Attrape rêves/Oriflamme/Root
Tournesol : Fiesta de los muertos/Root
Dupont : Vallée des Vikings/Fiesta de los Muertos/Root.
Résultats : Attrape rêves/Oriflamme/Res Arcana
Au final un beau 2/3 pour Dupond, à notre grande surprise (les résultats hein, pas que Dupond flaire les bons résultats ^^). La cérémonie était cool, très bien présentée par les québécois de « Es-tu Game ? ». Une cérémonie dynamique et épurée de 40 min montre en main mais qui aura fait le job et divertit la totalité de l’assemblée. Pas de réception pré ou post cérémonie, dommage mais bonne soirée quand même.
On finira la soirée au Hive avec Akashar pour débriefer les lauréats et planifier notre journée du vendredi.
Vendredi 21/02 : Grosse journée également, non pas en termes de tests mais surtout de rencontres. Aujourd’hui c’est à 5 qu’on visite le FIJ 2020 ! Première mission et première rencontre avec l’idole de Trollinet, l’inspiration de Yue, le seul et unique samouraï légendaire: Bruno Cathala (auteur notamment de Five Tribes, Kingdomino, 7 wonders Duel, Nagaraja…). Au détour d’une allée on décide de l’aborder pour faire signer le dessin que Yue a fait de lui; et la rencontre fut top. L’homme est d’une grande gentillesse et d’une très bonne accessibilité. Après 10 min à faire nos groupies en prenant des photos et faisant dédicacer nos jeux, on le laisse à ses occupations et on va se poser chez Lumberjack studio pour tester Gold Rush (de Bruno Cathala et Bruno Faidutti) autour d’un café et de biscuits (ben oui, faudrait être bête pour pas en profiter ^^). C’est un jeu d’enchères et de majorité où il faudra capturer des bourgades en enchérissant; mais attention, l’argent dépensé enrichira vos adversaires qui se partageront le fruit de vos dépenses. Les majorités dans une couleur vous proclameront maire de la Ville ce qui vous conférera des bonus. Un lancer de bâtonnets (comme dans Nagaraja) vous permettra aussi avec un peu de chance de vous rendre plus riche ! Le jeu dure 30 min environ, voire moins, donc idéal pour une pause-café 😉.
Gold rush : Note : 7.5
On a aimé | On a moins aimé |
– Univers sympa
– Convivial – Interactif – Rapide et simple |
-Mécanique connue |
On en profite ensuite pour tester Baron Voodoo qui nous sera expliqué par son auteur himself. N’est-ce pas mon cher Dupond ?
« Je dirais même plus mon cher Dupont, par son auteur Yann Dentil qui nous a fait l’honneur de nous expliquer les règles de son fabuleux jeu de dés Baron Voodoo.
Dans Baron Voodoo vous incarnez des Loas (Esprit Vaudou) qui désirent prendre la place du Baron Samedi, le chef du royaume des esprits. Pour cela, il vous faudra manger les dés des autres Loas (comme aux dames) et récolter le plus de points d’esprit, soit en faisant des suites de couleurs, soit en ayant des symboles différents. En effet les symboles inscrits sur les dés ont tous un effet dans Baron Voodoo que ce soit pour piquer des dés à un adversaire, se protéger contre les futures attaques, ou encore récupérer des points d’âme et j’en passe; mais attention, tous les Laos n’ont pas le même pouvoir. Certains peuvent bouger un dé sur une même ligne, d’autres en hauteur, intervertir deux dés ou encore bouger tous les dés d’une même ligne placés sur le bord.
Le mécanisme de ce jeu m’a épaté par sa simplicité et sa rejouabilité avec tous types de personne; et ça change des vieux jeux comme Yams et le 421 ; Baron Voodoo est moderne, novateur et se joue en 30/45 min, explications comprises.
Baron Voodoo se joue aussi bien en solo qu’en coopération, avec des plateaux réversibles. Il vous fera passer de très bons moments; moi, pour ma part je suis conquis.
Si, à cela, on ajoute que l’illustration de Baron Voodoo a été faite par Christine Alcouffe, on obtient un jeu bourré de poésie dans un environnement où la mort est omniprésente.
Pour conclure, mon cher Dupont, Baron Voodoo est un jeu qui a piqué mon âme à vif, et je ne pense pas qu’il va me la rendre de sitôt. »
Baron Voodoo : Note 8.3
On a aimé | On a moins aimé |
– Beau
– Original – Tout Public – Mécanisme innovant |
– Durée de vie +/- limitée |
On testera ensuite Fiesta Dracula, un petit jeu d’ambiance à identités secrètes, où il faudra retrouver le rôle de chaque invité au bal de Dracula. Chacun ayant un pouvoir/une obligation qui lui est propre, vous aurez le choix entre questionner, danser ou accuser, au risque de vous découvrir. Un mélange fun entre Cluedo et Loup Garou. Le côté masque a bien rajouté à l’immersion.
Dracula Fiesta : Note : 7
On a aimé | On a moins aimé |
– Loup Garou like mais sans la frustration de l’élimination
– Fun – Beau graphisme |
– A jouer à 5 minimum |
On finira par un petit test d’Above, jeu d’équipe où il faudra emmener un Dieu sur le toit de l’Olympe tout en faisant attention aux pièges adverses. Les Dieux sont communs aux 2 équipes mais seulement 4 sont disponibles par personne (sur les 8). Chacun possède un pouvoir qui lui est propre; à vous de bien les utiliser au bon moment. Une partie dure entre 30 et 45 min. Un bon moyen de se changer les idées.
Above : Note 6.5
On a aimé | On a moins aimé |
– Univers sympa
– Forte interactivité – Original – Jeu en paire (2 ou 4) |
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La journée ludique touche à sa fin et on tremble déjà à l’idée de venir le samedi avec la foule qui s’annonce. Mais bon, chez gameovert.net, on ne recule devant rien pour vous informer et vous divertir 😊. Le soir petit resto bien sympathique vers le port avec une serveuse aussi déjantée qu’accueillante, ce qui nous fera décompresser après cette grosse journée. On rentrera tester le Unlock Spécial (l’Homme au Masque de Fer) offert avec le pack VIP d’Akashar, et on en profitera pour faire découvrir le concept à Tournesol. Bon, mauvaise pioche, on torche le scénario en 23 min contre 1h prévue. Et c’est sur cette victoire écrasante de la team gameovert qu’on ira se coucher pour être prêt pour le samedi.
Samedi 22/02 : On essaie d’arriver tôt ce jour-là pour tester Nidavellir, un jeu de Coin Building sur le thème des nains. Sur le papier que du bon, et depuis 3 jours les tables sont prises d’assaut. Manque de chance, les tables sont complètes à notre arrivée donc on se rabat sur le test de Cowboy Bebop le jeu issu de l’animé éponyme. C’est une sorte de Star Realms en jeu de plateau semi coopératif où il faudra s’aider un minimum pour capturer les hors-la-loi intergalactiques; mais pas trop pour gagner le plus de points de victoire à la fin et défaire le maléfique Vicious. Le jeu se présente comme Star realms, on part avec chacun 10 cartes de base, et une ligne d’achat commune à tous les joueurs. Le but sera d’épurer son jeu et d’acheter des cartes pour faire des combos. On gagne des points en combattant ou en enquêtant/questionnant des criminels, mais on prend aussi des cartes blessures qui pourrissent notre deck à chaque combat. Bref 60 min assez intéressante, Akashar se laissera tenter et on repartira avec nos goodies (enfin moi parce que j’ai gagné niac niac niac).
Cowboy Bebop : Note : 7.8
On a aimé | On a moins aimé |
– Univers respecté
– Deckbuilding – Interactivité – Stratégique |
– Long
– Prix |
Ayant des envies différentes, on se scindera en 2 groupes sur l’après-midi : Dupond et Tournesol d’un côté, Akashar et moi de l’autre. On en profitera pour tester Skyfear, un jeu de société par équipe, basé sur les jeux vidéo Moba. Jeu qui nous prendra bien 1h30 avec de valeureux adversaires, mais finalement détruits par notre équipe: mouah ah ah !!! Le jeu est particulier, j’ai moins accroché mais c’était quand même sympa.
On finira la journée par un duel de Mosquito Show, encore un jeu de Bruno Cathala dés 8 ans, à 2 joueurs, où on joue un toucan et un caméléon sur un plateau de 4 x 4 cases. Le but est d’être le premier à manger 9 moustiques dorés ou d’empêcher son adversaire de bouger. Le toucan mange en diagonale et le caméléon va de case en case mais chacun doit pouvoir manger pour se déplacer. Très intéressant et beaucoup plus tactique qu’on ne l’imagine. Dupond et Tournesol nous rejoindront. Au final 1-1 entre Akashar et moi, 1-0 pour Dupond contre le professeur.
Mosquito Show : Note : 8.5
On a aimé | On a moins aimé |
– Fun
– Simple et technique – Jeu à deux
– Rejouabilité |
Dupond et Tournesol en profiteront pour nous parler de leur détour pour tester le jeux Géants Stupides, en voici un aperçu :
« Du fun, de la stratégie, des règles simplissimes, et un univers loufoque; voilà qui résume bien ce petit jeu qui nous a semblé être un bon condensé et un bon compromis dans la catégorie jeu tout public.
C’est effectivement ce que nous aimons bien promouvoir, en dehors des jeux hyper-connus ou encore des jeux experts : trouver des petites pépites qui proposent tout à la fois une expérience ludique sans prise de tête, mais qui se révèlent pourtant plus complexes qu’au premier abord, avec une rejouabilité importante, et sans oublier le principe essentiel : jouer ça doit être fun !
Ici, le titre annonce immédiatement la couleur, on ne va pas faire dans la finesse. Nous sommes aux commandes de géants pas très malins qui ont tous le même objectif, à savoir grimper les montagnes pour atteindre les étoiles, et ce grâce aux esprits des anciens qu’ils vénèrent.
Pour ce faire, un matériel épuré mais pétant de couleurs, avec de gros cubes en bois à déplacer en guise de rochers de montagne.
A votre tour, toujours le même choix pour réaliser deux actions : vous déplacer, monter sur un rocher, déplacer un rocher ou encore bastonner un collègue qui se situerait sur votre case, voire le pousser du haut de la falaise (le plus drôle évidemment). Plus vous montez haut, plus vous engrangez des étoiles en réalisant un saut (volontaire cette fois !).
Il vous faudra donc pour gagner mêler votre désir d’avancer tout en ne se faisant pas trop repérer pour ne pas être l’objet de toutes les bastonnades. Cela donne évidemment une allure de bons gros débiles qui pourraient tous échouer à ne jamais accepter qu’au moins l’un s’en sorte. Cela peut se jouer en individuel ou par équipe, avec plusieurs niveaux de difficultés.
Ce qui rajoute du sel à l’affaire, c’est la nécessité de devoir progressivement incarner vocalement ces personnages débiles. Il vous faudra à la fois utiliser votre nom de géant néandertalien pour quémander à votre voisin de gauche des possibilités d’actions supplémentaires. Et plus encore, une fois un certain nombre de points déjà engrangés, vous n’aurez tout simplement plus le droit de vous exprimer autrement qu’en langage « homme des cavernes ». Gare à vous, car à chaque erreur, c’est la dégringolade assurée.
Je peux vous assurer que si les premiers cris de brutes sont timides, les esprits s’échauffent assez vite pour donner une belle équipe de réels géants stupides, car ne plus pouvoir s’exprimer avec des mots, ça rend vite très limité !
Alors qu’on croit l’affaire vite pliée en début de partie, celle-ci dépasse souvent la demi-heure. Le jeu est évidemment accessible aux enfants (à partir de 7 ans selon la boite), comme aux adultes. Petit point de vigilance, il se joue à partir de trois joueurs. C’est un jeu qui privilégie une ambiance de groupe. A vos gloussements ! »
Avant de partir, petit détour sur le stand de Nidavellir pour faire dédicacer le jeu.
On finira la journée au casino de Cannes pour la soirée Retro Gaming organisée par le Hive. Au programme, Street Fighter sur Super Nes, Tortue Ninja sur Nintendo, Gran Turismo sur PS1 et surtout petit tournoi de Mario Kart sur Gamecube. On s’inscrit tous les 5, et on a bien fait car Tournesol ira en finale, et remportera un prix. De mon côté, ça sera victoire en finale puis 2ème place en finale des vainqueurs de finale pour repartir avec 2 consoles Atari, une bonne soirée en somme.
Dimanche 23/02 : Dernière journée, et là on se donne les moyens avec Dupond de tester Nidavellir. On arrive 30 min avant l’ouverture, et dès le top départ on trace. Bien nous en a pris, on arrive dans les premiers sur la table et on testera le jeu avec 3 autre personnes. 2 min plus tard les 4 autres tables seront complètes et ne désempliront pas de la journée. Après tant de teasing, qu’est-ce que Nidavellir ?
C’est un jeu de Serge Laget et Jean Marie Minguez édité par Grrre Games (jeu Dany), pour 10 ans et plus, de 45 min environ. Dans ce jeu, on incarne un seigneur nain chargé de recruter la plus grande armée naine pour le Roi afin de combattre Fafnir, le dragon qui s’est réveillé. Chaque joueur dispose de 5 pièces (0,2,3,4 et 5). Comme tout bon nain qui se respecte, le recrutement s’effectue à la taverne. Ici il y en a 3. Chacun devra miser, face cachée, ses pièces, et le majoritaire pourra recruter le nain de son choix, puis le 2ème le 2ème… soit 3 nains à chaque tour (car 3 tavernes). La pièce 0 permet, elle d’échanger la pièce la plus haute laissée de côté par une pièce valant la somme des 2 pièces laissées de côté pour les enchères. Exemple : 1er tour, je mise la 4 sur la taverne 1, la 2 sur la taverne 2 et la 0 sur la taverne 3 ; il me reste donc la pièce 5 et la 3, donc je pourrais échanger dans le trésor ma pièce 5 (la plus haute de mes pièces restantes) par la pièce valant la somme des 2 autres 5+3=8. Ce qui me permettra au tour suivant de remporter plus facilement une enchère. Maintenant comment marque-t-on des points ? Il existe 5 types de nains : les chasseurs, en vert, remportent le nombre de leur bannière au carré; les forgerons, en mauve, marquent selon une suite mathématique (1->3pts, 2->7pts, 3->12pts, 4->18pts…); les explorateurs en bleu, marquent la somme de leur points inscrits sur la carte; les guerriers, en rouge, pareil mais si vous avez la majorité dans cette couleur, vous marquez en plus autant de points que votre pièce la plus haute; et enfin les mineurs, en orange, qui eux marquent leur somme multipliée par le nombre de bannières orange. Et oui, chez les nains il faut savoir compter car l’argent c’est important, on ne fait pas Nainporte quoi !! De plus, dès que vous possédez 5 nains différents, vous pouvez recruter immédiatement un héros aux pouvoirs divers et variés. Ce jeu se déroule en 2 âges. Entre ces 2 âges, le Roi vient inspecter votre armée et récompense chaque majorité d’une couleur par un bonus spécial. Comptez environ 45min-1h au début. Un gros coup de cœur en tout cas pour Dupond et moi, un prochain Naincontournable rendu par une mécanique innovante et efficace, et des illustrations magnifiques. Petite pièce pour les As d’or expert de l’année prochaine.
Nidavellir : Note : 10
On a aimé | On a moins aimé |
– Mécanique innovante
– Thème – Illustrations – Interactivité – Rejouabilité – Aussi bien à 2 qu’à plus |
Juste le temps de se remettre de nos émotions, petit face à face improvisé entre Akashar et le maître Katana (Bruno Cathala) sur son jeu Mosquito Show, et malgré une belle résistance, c’est bien le samouraï légendaire qui l’emportera (Akashar dira qu’il l’a laissé gagner pour ne pas entacher sa réputation 😉).
Petit test aussi de Dragomino sur le stand Blue Orange, un Kingdomino like pour les plus petits où il faudra associer des terrains similaires pour y faire apparaître des œufs de dragons, soit cassé et du coup vous pourrez choisir votre domino en premier, soit avec un dragon et ce dernier vous rapportera 1 point. Un jeu signé Marie et Wilfried Fort ainsi que Bruno Cathala qui sortira pour juin de cette année. Une belle petite découverte pour jeunes enfants.
Dragomino : Note : 7
On a aimé | On a moins aimé |
– Kingdomino pour enfant
– Thème cool – Cathala + Marie et Wilfried Fort – Simplicité |
On finit nos derniers achats, faire un bye bye à nos amis du Hive et de Lumberjack avant de reprendre la route et de retrouver la dure réalité de la civilisation.
Au final, une nouvelle et superbe expérience, beaucoup de tests et de rencontres, des coups de cœur, quelques déceptions, mais toujours dans un esprit ludique. On a déjà hâte d’y retourner l’année prochaine, et vous ?
Dupont, Dupond avec la participation de Tournesol