Titre : Mysterium
Français: textes (pas de voix)
Genre : jeu de société en version numérique
Développeur : Asmodee Digital , Playsoft
Éditeur : Asmodee Digital
Date de parution : 12 jan 2017
Inutile de présenter Mysterium qui, on le sait, et dans sa version plateau, a obtenu un énorme succès du public et de la presse. Et tout ceci n’est pas usurpé, on sait déjà que ce jeu est vraiment intéressant. Oui car, bien sûr, vous avez lu l’article ici même, concocté par Poupoupidon, sur la version plateau. HEIN ? Bon…
Il était tout naturel d’en tester sa version numérique et c’est tout aussi naturellement que l’éditeur nous a mis à disposition de quoi le faire. Alors que dire de ce Mysterium Numérique ? Gros pari que de faire un portage d’un excellent jeu de plateau, beau, avec des cartes et objets magnifiques, des déductions subjectives aux petits oignons de nos camarades de jeu bien vivants…enfin…
Je ne vais pas vous réexpliquer complètement le principe de Mysterium, vous irez lire (si si) l’article de Poupoupidon, mais on va quand même survoler tout ça ou tout du moins, je vais vous le résumer brièvement plus bas.
Mais avant tout, ce qui frappe au lancement du jeu Mysterium PC (existe aussi sur tablette ios et androïd), c’est que la beauté des éléments est toujours présente; les cartes, les personnages, les lieux (illustrés par Xavier Collette et Igor Burlakov), … La musique aussi, les bruitages (absents bien évidemment de la version plateau), tout est là pour nous mettre dans l’ambiance mystér(ium)ieuse… ( A vos souhaits!)
Je dois vous avouer que j’ai d’abord eu peur. Effectivement, beta que je suis, j’avais un peu oublié les règles de Mysterium, et j’ai eu du mal à les comprendre même avec leur petit mémo qui se trouve dans les options du jeu.
Je hèle Trollinet, je lui dis “gnagnagna mince, ils sont gonflés, gnagnagna, on panne rien à leur truc !”. En fait, que je suis insolent et alarmiste pour pas un rond! Le mode histoire (oui parce qu’il y a un mode histoire), c’est lui le tuto ! Et il est très bien fait. L’histoire des “médiums qui doivent aider le fantôme qui doit aider les médiums” est très bien expliqué. Je vous rappelle que dans Mysterium, tout le monde joue ensemble, pas “contre”. L’adversaire… c’est le coupable (donc des cartes).
Alors le fantôme, bah, il est mort, et une équipe de médiums (de 2 à 7) va tenter de trouver qui est le coupable, où il a tué et avec quoi. Ça ne vous rappelle rien ? Cluedo oui. Mais ici point de dés, mais de la déduction mon cher Watson.
Le fantôme (joué donc par un humain ou l’i.a.) a avec lui des cartes symbolisant ses visions, et c’est avec elles qu’il doit vous aiguiller, interdit de parler! Le problème, c’est que ces cartes ne sont pas très nombreuses en pleine partie et tirées au hasard. S’il n’a qu’un champ de blé, avec une cloche et un oiseau pour vous faire découvrir un pistolet… voyez l’bazard ? Bon là, j’exagère un peu, mais il est très difficile de savoir ce que vous voyez au premier abord sur une carte, et quelle sera la vision primaire du médium, ou celle qu’il retiendra pour valider son choix.
Par exemple, nous devons dire à un des médiums que le lieu est le garage. Dans ce garage il y a un établi, une fenêtre, une roue au sol et une voiture à pédale. Vous, le fantôme, vous voyez d’emblée la voiture d’enfant. Alors vous allez chercher une carte de vision qui évoquerait le jouet. Mais le médium lui, il voit l’ensemble du garage ou la roue au sol. Et il va se dire…hmm sur cet autre endroit (où il y a une clé à molette et une voiture) il y a des similitudes donc c’est le garage. Ah ouais, mon exemple est bidon… Bon mais vous m’avez compris. Moi pas.
Pourquoi j’évoque ça. Et bien malgré que tout le monde trouve que l’i.a. se débrouille très bien pour deviner ou faire deviner, moi j’ai du mal avec ça. Intelligence certes mais trop artificielle à mon goût. J’aime, à la fin de la partie, discuter sur les raisons qui ont poussé le fantôme ou le médium à voir ce qu’il a “vu” dans telle ou telle carte. On peut le faire avec la version plateau et pas avec la version numérique ! SAUF….sauf…Avec le mode Online !
…aucune partie trouvée… trop souvent…
Eh oui car il y a un superbe mode online ! Je dis superbe car c’est là que Mysterium PC prend toute son ampleur, son envol, et on retrouve très largement les sensations de la version plateau. Autant vous dire par contre qu’il y a les mêmes soucis que dans Colt Express, testé ici-même par Daerdedween: pas grand monde de dispo, et c’est bien dommage et c’est sans compter sur quelques bugs dont un qui nous connecte avec le compte d’autrui (un patch est annoncé mais pas encore déployé sur la version PC à l’heure à laquelle j’écris cet article). Nous, chez Gameovert.net, on l’a testé entre rédacteurs: on a vraiment passé un bon moment, et on a même appris à mieux nous connaitre en discutant justement de nos visions différentes sur une même carte. Pour celles et ceux qui n’ont pas de Mumble ou Teamspeak, un “chat écrit” est intégré au jeu.
Bref, nous avons passé un très bon moment à faire tourner les rôles et on en repassera encore j’en suis certain. (une ou des vidéos sont en projet)
Donc pour résumer, Mysterium version numérique est un bon jeu, avec un mode solo acceptable, une i.a. assez bonne mais sans âme et un très très bon jeu en mode multijoueurs dans la mesure où on trouve quelqu’un pour y jouer. Le jeu n’est vraiment pas cher, 9.99 chez Steam et 6.99 en version tablette.
On attendait beaucoup de Mysterium PC, nous n’avons pas été déçus ! Bonne pioche !
[alert color=”green”]Test Version Tablette: la même chose, sauf qu’on déplace les cartes avec le doigt et pas la souris. Tactile quoi. Foncez ! Surtout qu’il est possible de jouer en ligne tablettes versus PC[/alert]
| Avis de Trollinet: |
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Mon expérience de Mysterium est bien différente de celle de Grobiduch puisque pour ma part, mes connaissances se limitaient à l’article de Poupoupidon et je n’ai réellement découvert le jeu que grâce à cette version numérique. Pour un jeu qui se veut « d’ambiance », le pari était risqué de se lancer directement en affrontant des adversaires distants et/ou informatisés.Et pourtant, la magie est passée. Me voilà bel et bien dans la peau d’un medium essayant de trouver un coupable parmi plusieurs suspects, tout cela grâce aux cartes « visions » que Grobiduch-le-fantôme va m’envoyer. On observe ces magnifiques cartes complètement folles, on scrute les innombrables détails qu’elles contiennent, on cherche les liens avec les suspects, bref, on se laisse prendre et on rentre dans le jeu. Une ambiance à mi-chemin entre Sherlock Holmes et Alice aux pays des merveilles.Le mode histoire m’a permis de me lancer sans souci, car la rubrique d’aide, bien que complète était un peu trop décousue. L’ambiance graphique nous plonge immédiatement dans cet atmosphère mystérieuse, le tout porté par un environnement sonore dans la même veine. Pour la gestion des interactions, rien ne vaut, bien sûr, une partie contre des humains, voire contre des amis avec qui on peut tchatter en vocal. Mais dans ce cas, quand on est fantôme, gare à ne point trop parler pour ne pas lâcher des indices malgré soi. On retrouve le même genre de risque que lorsqu’on mène un loup-garou de Thiercelieux, et on se pose vite des garde-fous pour éviter les dérapages incontrôlés. Comme beaucoup, je ferai la comparaison avec Dixit, mais avec ce petit plus qui fait que le fantôme ne peut communiquer que par cartes, jamais en parlant, ce qui évite les private-joke, ces indices que seule une personne proche pouvait comprendre et qui ruinait parfois les parties.En termes d’ergonomie, rien à redire. La disposition des différents éléments est judicieuse, laissant une place conséquente à chaque carte, et plus particulièrement à celle que l’on veut observer de plus près. Le zoom sur les cartes est même un gros plus pour les biglouses comme moi, et on se surprend à trouver des détails tellement finauds que cela en vient peut-être même à en compliquer la tâche des mediums qui ne s’y attarderaient pas assez.Suite à cette découverte, je me suis dit qu’il était temps de se procurer le jeu plateau, signe que d’une part, le jeu est bon, et que, d’autre part, son adaptation est réussie. |
