Chez Gameovert.net, on a joué et fini la dernière extension de The Witcher III, Blood and Wine, et on vous dit ce qu’on en pense. Et on en pense pas que du bien, non, loin de là, on en pense du très bien aussi, de l’exceptionnel, du magique… Mais aussi du négatif. Une durée de vie de quarante heures (toutes quêtes+ histoires) c’est un peu long pour une extension. Ceci étant l’une des critiques les plus négatives que je puisse faire à propos de cette brillante conclusion de l’univers de The Witcher, attendez-vous à une critique plutôt positive. Cela dit, voyons maintenant ce que l’on va trouver dans Blood and Wine.
Tout commence dans un petit village aux abords de Novigrad, sentant bon le terroir et la paille, où Géralt passe après avoir trouvé un message sur un panneau. Il y trouve deux chevaliers errants venus tout droit du lointain ducher de Toussaint, dans lequel une bête semble être à l’oeuvre qui aurait déjà tué trois personnes, toutes de sang noble. N’écoutant que son courage, et l’appel du petit point d’exclamation bleuté indiquant les quêtes d’une extension non suivie jusqu’à maintenant, Géralt part donc à leur suite.
Un début assez classique, mais c’est lorsqu’on arrive dans le ducher en question que l’on se rend compte de ce qui fait la magie de Blood and Wine : Le lieu où se passe l’action ! Si vous jouez en VOST, ce que je vous conseille ardemment, vous goûterez aux accents délicieusement Français du peuple de Beauclair, un ducher où le vin coule à flot à toute heure du jour et de la nuit. Vous ferez ainsi la rencontre de la magnifique duchesse Anna Henrietta, Anarietta pour les intimes, dont l’accent à couper au couteau vaut lui-même le détour. Et vous débarquez surtout dans un nouvel environnement, plutôt immense, totalement inconnu, dans lequel vous aurez une pléthore de nouvelles quêtes à accomplir, et une nouvelle faction de Gwynt à découvrir. Vous voyez, quand on fait une extension, on peut se contenter de surfer sur le succès du jeu de base, ou même de la saga, ou l’on peut faire les choses bien. Et l’on peut aussi, si on s’appelle CD PROJEKT RED, décider que rien de tout cela n’est assez bon pour soi, et en finir pour de bon avec le cycle du sorceleur dans une conclusion dépassant toutes les espérances les plus folles qu’on pouvait avoir. Je n’ai à l’heure qu’il est qu’un seul regret concernant Blood and Wine, et encore, c’est très personnel. J’ajouterais que j’ai dû faire le jeu quasiment deux fois à cause d’une perte de sauvegardes, mais que ça ne m’a pas gêné. D’un bout à l’autre, les créateurs se sont surpassés, par des modèles de personnages toujours plus détaillés, des intrigues plus profondes, et, bien sur, plusieurs fins. Débloquer la “bonne” est ici plus dur à mon sens que dans le jeu de base, alors je vous dirais d’emblée ce que j’estime être la meilleure indication : Tout le monde a droit à une seconde chance. Faites en ce que vous voulez, mais ça pourrait vous aider.
Qu’ajouter d’autre ? Le scénario est mieux que celui d’hearts of stone, le pays plus exotique, les noms des vins en eux mêmes sont exceptionnels. Pour moi, Beauclair, ou Toussaint, est un mélange ravissant de France, Espagne et Italie avec des accents chantants, un soleil bienvenu après la grisaille de Novigrad, où la guerre n’est qu’une rumeur lointaine, assourdie par les chants et les danses. Un vrai pays de contes de fées, avec cependant quelques petits problèmes à régler, justifiant la présence du sorceleur en ces lieux…
Qu’en est-il donc du reste, peut on parler de système de jeu, alors qu’il ne s’agit que d’une extension ? On peut, mes très chers amis, car Blood and Wine ajoute également un nouveau système de mutations, permettant d’utiliser les points de compétences qu’on gagnait à tour de bras auparavant sans savoir qu’en faire, mutations dont les effets sont exceptionnels. Sans parler des ensembles d’armure de grand maître, les seuls à même de donner des bonus d’ensemble à une armure, entièrement nouveaux ici, ainsi que la possibilité d’avoir sa propre maison, l’améliorer, l’embellir, avoir un majordome… Que du bonheur ! Vous allez pouvoir dépenser une bonne partie des milliers de couronnes que vous ne manquerez sûrement pas d’avoir amassé à ce niveau là du jeu.
Il existes des dizaines de quêtes secondaires dont certaines sont très intéressantes, parfois tristes, parfois très drôles, et l’on en vient à regretter, comme d’habitude, de ne pas pouvoir rester plus longtemps dans ce pays enchanteur. La surprise à la fin est une des choses les plus jolies de la série entière, même si c’est justement cette partie qui m’a laissé en partie sur ma faim, j’imagine que vous aurez le même ressenti. Je n’en dirais pas plus, mais sachez simplement que chez CD PROJEKT RED, ils savent finir les jeux, et Blood and Wine ne fait pas exception.
Je ne peux que regretter que les créateurs aient décidé de quitter le sorceleur pour s’adonner à d’autres projets, mais d’un autre côté, quand on voit ça on ne peut qu’être excité à l’idée de ce que ça va donner. Je vous dirais bien que The Witcher III est un des meilleurs jeux auquel j’ai jamais joué, mais vous le savez déjà. Si vous ne l’avez pas déjà, ou si, comme certains de mes récalcitrants amis, vous l’avez sans l’avoir commencé, achetez le, avec toutes ses extensions, et profitez en, théoriquement, vous êtes en vacances, et vous n’avez rien de mieux à faire.
“Ah oui, petit PS :” A ma première session de Blood and Wine, j’ai eu la plus mauvaise fin, la plus facile à avoir également. Mais même si j’étais attristé de voir comment tout se finissait, je n’ai pas non plus regretté (un peu si quand même) mes choix. Si comme moi vous voulez avoir une chance de repartir du bon pied, je vous conseille de faire des sauvegardes fréquentes lorsque vous avancez la quête principale, et surtout de ne JAMAIS quitter une zone sans l’avoir explorée à fond, certaines choses indispensables peuvent ne pas être vues de prime abord…
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