Kyn, de Tangrin Entertainment, est un jeu de rôle tactique, avec combats en temps réel avec mi-pause-combat, se déroulant dans un monde magico-viking. Ce monde s’appelle Heimr, il est peuplé entre autre, d’Aeshir, de géants, de Dracons (pas Dragons n’est-ce pas) et d’humains. Ces derniers ne peuvent utiliser ou maîtriser la magie que s’ils sont imprégnés par les Magnis, sortes de pierres ou gemmes, qu’on trouve en masse dans une grotte. Et c’est de cette grotte, où nos deux premiers héros Bram et Alrik viennent de terminer leur initiation, que commence l’histoire. Heureux d’en être sortis vivants, Bram est plutôt le guerrier, et Alrik le soigneur. Pour le moment…
Kyn est prévu pour jouer une équipe de six personnages. Des permanents, et des occasionnels, rencontrés ici et là à mesure de vos pérégrinations, car vous allez pérégriner, je vous le dis. Dans Kyn point de monde ouvert, tout comme Victor Vran, la ville sert de hub de départ avant les missions. Vous y trouverez des marchands, des commerçants, des ateliers de craft, et autres donneurs de quêtes. Il est très important de bien se préparer avant de partir en mission, car une fois qu’on a cliqué sur START MISSION, impossible de revenir.
Ces missions se déroulent dans des régions d’Heimr. Après un petit chargement, vous voilà “téléporté”. Je présume qu’il faut imaginer de longs voyages en bateau, à pieds etc… mais voilà, on clique, et on va accomplir notre quête et les quêtes secondaires. L’intrigue principale s’articule surtout, et pour résumer, sur le fait de comprendre pourquoi les Aeshirs pètent les plombs et foutent le bazar en ce bas monde.
Alors, je n’arrive pas à me décider sur le bien fait ou non de ces pays ou donjons hyper “couloirisés”. Ne pensez pas vous évader dans une exploration sans fin. Ici, interdit de sortir des sentiers ou routes, tout est fait pour vous amener à votre objectif. Alors, même si les régions et donjons sont un brin fouillis pour un peu vous égarer, il y des voies sans issue, des chemins qui en rejoignent d’autres; c’est parfois très grand, mais “couloirisé”. Sincèrement, ça ne m’a pas gêné le moins du monde, mais bon, amoureux de liberté, vous serez prévenus.
Les quêtes sont simples, mais ce sont les combats les plus exigeants, normal me direz-vous. Au début, vous défoncez tout le monde, normal encore, mais petit à petit, il faudra jouer de la pause-combat. Pas vraiment une pause d’ailleurs, mais un très gros ralentissement de l’action pour vous permettre de donner vos ordres.
Vous avez trois écoles, Mind pour la magie et sorts, Body pour les combats au corps à corps, et le Control pour les distants. Ensuite, selon les points dépensés/éparpillés dans ces trois spécialisations, vous obtenez telle ou telle compétence. J’ai envie de dire, comme dans beaucoup de RPG. Bon, sachez tout de même que ça permet de faire des guerriers qui peuvent soigner par exemple, ou des mages “piégeurs” pour aller à l’extrême du truc. Ce pourquoi j’écrivais “pour le moment…” plus haut, Bram peut très bien devenir un chasseur et Alrik un full guerrier. Vous pouvez réinitialiser les points de compétences à tout moment. Même pendant vos missions, vous pouvez changer les compétences d’un personnage. Vous êtes plutôt libres.
L’xp (expérience qui sert à monter en niveau) ne s’acquière pas en tuant des monstres mais en achevant et en menant à bien vos quêtes. Alors autant dire, enfin je trouve, que la progression est longue, mais ce n’est pas un inconvénient dans mes mots.
Vous trouverez parfois des mini-puzzles. Genre il faut mettre un perso sur une dalle, un second sur une autre etc… pour ouvrir ou dévoiler un escalier par exemple. Rien de bien compliqué, cependant, parfois, il faut bien choisir qui sera le dernier à passer une porte, car j’ai eu de sacrées surprises. (F6 sauvegarde rapide, F8 loading pas rapide). Certains, par contre, seront très crispants. Méfiez-vous.
Concernant le craft, en tuant des mobs, vous lootez de la matière première, ensuite, si vous avez le taf de composants, il suffit de parler à un artisan (en ville), et vous verrez ce que vous pouvez fabriquer. Franchement, rien de plus facile. Simplement, il faut avoir la chance de looter les bons composants. On ne peut pas dire “tiens, je vais farmer” car on ne sort des villes qu’avec un “start mission”.
Le loot: c’est en tuant des méchants, en ouvrant des coffres éparpillés dans les régions et en récompense de quêtes. Vous trouverez aussi des marchands pour vous équiper. (Sans oublier le craft evidemment!).
Graphiquement je trouve le jeu mignon. J’aime beaucoup ces looks cartoons. Un peu à la Torchlight. Ça va bien avec le genre je trouve. La musique est jolie, mais lassante au bout d’un moment.
Kyn n’est disponible pour l’instant qu’en anglais ou en allemand. Vous savez que ça me fait un peu râler ces gens qui vendent des jeux à 20 euros (voire 25 avec la version Deluxe) et qui ne traduisent pas les textes dans les langues les plus utilisées (Espagnol, italien, français etc). Mais sincèrement KYN est très facile d’accès, on comprend aisément ce qu’il faut faire, ne vous inquiétez pas, même avec un niveau d’anglais pourri.
Je vais vous dire, j’aime bien ce jeu, il ne révolutionnera rien, il n’égalera pas Pillars of Ethernity et Divinity Original Sin, mais vous passerez un bon moment. J’ai fait le jeu en mode Hard, et il est accessible. Quelques décès ici et là, mais ça passe. Concernant la version Deluxe, si là y’a pas du foutage de fiole, je me coupe un bras. 5 euros de plus pour des fonds d’écran et la bande son en mp3 ? Oh ! Les mecs ! Ouh ouh ! La chasse aux pigeons est ouverte ou bien ?https://www.youtube.com/watch?v=W1TM-z75GOE