Editeur de Kingdomino: Blue Orange
Date de sortie: Octobre 2016
Auteurs: Bruno Cathala
Illustrateur: Cyril Bouquet
Nombre de joueurs: 2 à 4
Durée: 15 minutes environ
Age: à partir de 8 ans
Mon Kingdom pour un domino !
Nouveau jeu de Celui-qu-on-ne-présente-plus : Bruno Cathala. (Five tribes, Mr Jack, Du balai ! …)
Et, autant le dire de suite, c’est une petite claque bien sentie que j’ai prise. Moi qui préfère les bons gros jeux avec des pavés de règles, je me suis laissé emporter dans ce petit bijou de simplicité. Simple, mais pas simpliste, comme le dit l’adage devenu (presque trop) incontournable, dans le mode plateau-ludesque de ces 15 dernières années.
Le principe : Vous démarrez avec une tuile carrée où réside, de façon symbolique, votre château. Chaque tour, vous allez récupérer un domino parmi 4 tirés au sort et le greffer à votre domaine existant. Ces dominos représentent des types de terrain (plaine, champ, marécages, forêt…). Certains comportent également 1 à 3 couronnes en supplément. Au bout de 12 dominos, vous avez plus ou moins un royaume de 5 cases par 5, et vous comptez les points de victoire de façon simple : vous repérez les zones comportant des terrains adjacents de même nature et, pour chacune, vous multipliez le nombre de tuiles par le nombre de couronnes. 5 plaines adjacentes avec 2 couronnes ? 10 points dans la poche ! 8 forêts avec aucune couronne ? Tant pis, zéro point.
C’est King le patron ?
Mais là où Kingodomino est très malin, c’est dans le choix des dominos. Le dos de ceux-ci comporte un numéro unique (de 1 à 48). Les numéros les plus bas sont les dominos les moins intéressants (pas de couronne, terrains courants où le nombre possible de couronnes possible est plus faible) et les plus élevés sont les plus enviés car ils rapportent le plus (terrains avec 1, 2, voire 3 couronnes).
Et l’astuce, c’est qu’à chaque tour, celui qui a pris le domino le moins intéressant (numéro le plus faible) parmi les 4 proposés choisira en premier le tour suivant ! Et celui qui s’est gavé en prenant le meilleur choisira en dernier. L’objectif du jeu étant de constituer les zones les plus grandes avec un maximum de couronnes, il va donc falloir chaque tour judicieusement équilibrer ses choix entre nombre de points, positionnement pour le tour suivant, agrandissement des terrains existants et… et… et gêne des voisins ! Car oui, il vaut parfois mieux choisir un domino qui ne nous sert à rien mais qui éviterait à un adversaire de faire le super-banco qui assommerait la partie. Pas facile, alors, à 4, d’être celui qui va « se sacrifier » pour gêner celui qui mène au score.
Un dernier mot pour la qualité du matériel : Des dessins tout mignons, avec des petits détails à observer ça et là, des dominos de très bonne facture, bien épais et une bien jolie boite qui, en outre, fait office de pioche pendant le jeu.
King-Kong-clusion (ndrc: inen pé plou)
On a donc un jeu qui s’explique en 3 minutes, qui se joue en 15, et pour lequel chaque partie appelle la suivante. Une règle simple, mais qui appelle à une réflexion prenante et des choix contraignants. A 2, c’est aussi un régal, puisqu’on dispose donc de 2 fois plus de dominos, et qu’on va jouer sur un format 7×7 bien retors.
Bref, Kingdomino est un must-have, un futur classique, et un jeu que vous pouvez sortir avec n’importe quel type de public, que ce soit du gros joueur, du familial, des amis non-joueurs ou des enfants.