Titre : The Dwarves
Genre : action tactique, RPG
Français: oui texte
Développeur : KING Art
Éditeur : THQ Nordic, EuroVideo Medien
Date de parution : 1 déc 2016
Version de test: PS4 par l’éditeur et PC de chez GOG.COM, existe aussi sur XBOX One
Il est très difficile d’expliquer qu’un jeu dans lequel on a eu le plus grand mal à progresser est un bon jeu. Oui, car The Dwarves m’en a fait baver. Il s’agit d’un jeu d’action RPG basé sur l’histoire des romans de Markus Heitz, “Les Nains”. Dwarves, nains… tout est dit.
Pour résumer, The Dwarves nous met dans la peau de Tungdil embarqué dans une aventure rocambolesque dans les terres de Girdlegard. Il y a un petit soupçon de Bilbo dans la mesure où notre héros n’est pas très chaud pour aller taquiner de l’orc à gogo. Six mages font régner l’équilibre dans le monde contre les Engeances, mais cinq sont mystérieusement tués et le dernier est plutôt louche et n’est visiblement pas pour rien dans tout ça. Vous voilà parti seul (au départ), à contre coeur, dans des aventures au récit passionnant.
Tungdil est vraiment très attachant, et l’histoire, comme je le disais ci-dessus, tout autant. Le jeu démarre avec une bataille historique en guise de tuto, et d’emblée, vous verrez que les combats sont… comment dire…, exigeants. C’est, au premier abord, bordélique au possible. Je commence par ce point car c’est ce qui est souvent reproché à The Dwarves. Des combats brouillons. En fait, c’est à la fois vrai, et faux. Si on prend le temps de comprendre les rouages, de la stratégie a adopter, les combats, certes difficiles, passeront tranquillement j’ai presque envie de dire. Qu’on se le dise, ça va en repousser plus d’un, mais c’est tellement gratifiant d’y parvenir. Donc je ne reprocherai rien aux combats finalement. Je vais juste reprocher une difficulté mal dosée. Le mode facile n’est pas facile du tout. Mais alors pas du tout. Donc il vous faudra user de persévérance et d’observation. Perdre un combat, peut être deux ou trois, mais y arriver car l’évidence est devant vous.
Comme je le disais, l’histoire de The Dwarves est passionnante, je n’ai pas lu les livres de Markus Heitz, mais ça m’a donné envie de le faire au plus vite. Votre héros va rencontrer, au fil de ses pérégrinations des compagnons tout aussi attachants. Et je ferai encore le lien avec les livres de Tolkien avec cette amitié sans faille de nos nains. Et c’est surtout pour cette raison que The Dwarves est un bon jeu, il m’a scotché, fait voyager dans un monde fort fort lointain, parsemé d’embûches et de rires.
Beaucoup de dialogues avec choix multiples sont présents. Ceux-ci donnent un aspect jeu de rôle plutôt immersif. Des dialogues en cinématiques, en jeu 3D, et sur la carte, comme un jeu de plateau. Cette phase, avancer selon la route choisie sur la carte, répondre à des choix, fait très “livre dont vous êtes le héros”. C’est bien au début, mais vite pesant à la longue. Disons que souvent ça va durer des plombes sans avoir accès au jeu 3D à proprement parlé.
Vos personnages vont gagner de l’expérience, vous allez pouvoir monter et choisir certaines de leur compétences (arbres des talents vraiment très succin) et gagner en puissance. Pensez à acheter des potions de soins pour vos combats. Des combats qui, dans The Dwarves, peuvent être mis en pause pour analyser la situation et appliquer une tactique. Le bourrinage est possible mais non-conseillé. Attention aussi quand vous utiliserez un sort de zone faisant bumper l’enemi par exemple. Si vos compagnons sont dans la zone, ils sauteront aussi. Vous pouvez les tuer. Donc gare.
Les phases 3D de The Dwarves sont quasi exclusivement des taches de kills. “Tuer 20 orcs”. Et ça, notez le bien, ne cherchez pas à buter toute la map, cela NE SERT A RIEN. Eliminez vos 20 orcs, ou pétez les catapultes, résolvez les puzzles bref, faites ce qu’on vous dit en début de scénario, mais pas plus. Car ce sont ceux qui cherchent à en faire plus qui râlent sur le côté brouillon du jeu et de ses combats. Certes vous allez aussi rager contre la caméra. Il faut avouer que sa gestion ne vous aide pas. Pause, s’en tenir à l’objectif, rager, mais jubiler. Voilà.
The Dwarves, avec ses graphismes plutôt beaux et mignons, va surement avoir une réputation de jeu pour public averti et initié, mais il peut plaire à des joueurs moyens comme ma pomme. Rien que par son histoire, ses personnages attachants, et la gratitude d’un combat (difficile) réussi. Bref, j’aime The Dwarves.