Titre : Shadow Tactics: Blades of the Shogun
Genre : RTS tactique
langues: anglais ou japonais (audio et textes), français (textes)
Développeur : Mimimi Productions
Éditeur : Daedalic Entertainment
Date de parution : 6 déc 2016
Sauvegardez. Oui je vous le dis d’entrée: sauvegardez…SAUVEGARDEEEEEEEZ !!!… bon, calmons nous. Nous voici réunis pour parler de Shadow Tactics: Blades of the Shogun, un “commandos-like” sauce samouraï. Comme à mon habitude de vieux, je vais vous parler de l’ancien temps et de la claque tactique que nous avait procurée le premier Commandos de Pyro Studios et édité par Eidos. Il va de soi que je ne vais pas m’étendre, mais globalement, et très sincèrement, j’ai retrouvé ces bonnes sensations avec Shadow Tactics: Blades of the Shogun. Oui madame.
Petit topo sur l’histoire; Le Shogun fraîchement installé, veut faire régner la paix dans son royaume et se débarrasser des gens un peu récalcitrants et ayant pour hobbies un gout prononcé au coup d’état. Il va charger une équipe de cinq valeureux “soldats”, tous différents, de mener à bien cette prouesse en plusieurs étapes. Bon jusque là, rien de bien compliqué. D’ailleurs le gameplay est très très simple, c’est la tactique le plus complexe, et surtout ce qui se passe dans votre cerveau pour mener à bien ces missions.
Au début vous n’aurez en main qu’un seul personnage. Le ninja Hayato (comme dans San Ku Kaï). Il est capable de lancer des shuriken, détourner l’attention des gardes en lançant des cailloux, et occire un ennemi avec son épée. (Au fil du jeu, d’autres compétences se débloquent et ce pour tous les personnages). Il va falloir se cacher dans les buissons, attendre qu’un ou plusieurs gardes vous tourne le dos. Avant d’attaquer, il faudra activer la vision conique de ces ennemis. C’est leur champ de vision. Il est symbolisé en vert quand vous n’êtes pas vus, en jaune quand ils commencent à se poser des questions, et rouge quand vous êtes découverts. Rechargez la sauvegarde.
Une fois un garde tué, il faut le cacher sous peine d’alerter les copains de ce dernier. Fourrés, puits, caisses… tout endroit propice pour vous débarrasser des corps.
Ensuite vous rencontrerez Mugen le samouraï. Lui c’est le balaise de l’équipe. Il est capable de porter des choses lourdes, et quand il utilise ses deux sabres, il peut tuer tout un groupe d’ennemis regroupés. Mugen n’a pas de pierre ou caillou à jeter, mais du Saké (sorte de gnôle asiatique). On dépose la fiole parterre et le garde qui la voit approche et tout alcoolique qu’il est, va se ruer dessus. Une fois la bouteille en main, il va faire demi-tour pour reprendre sa position, ET C’EST LA QUE VOUS SURGISSEZ !…pardon…sauvegardez s’il vous plait.
Quant à Yuki, sorte de jeune femme ninja qui ne sait parler que par orgasmes rapprochés, elle peut poser des pièges redoutables, en revanche, elle aura du mal à transporter les corps pour les cacher. Elle peut jouer de la flûte pour attirer l’ennemi aussi. “Quelle est cette musique douce ? Je vais m’approcher pour voir….oh ! Je suis décédé!”
Je n’ai pas parlé de Takuma, un vieux grigou tout rabougri, mais sacré tireur d’élite. Avec son mousquet, du haut des toits, il saura éliminer des gardes ou faire exploser un baril de poudre. Attention, ses munitions sont comptées comme la plupart des outils de vos personnages. Par exemple le piège de Yuki ou le Shuriken de Hayato, sont à récupérer sur les cadavres pour pouvoir s’en resservir. Enfin, Aïko, qui arrive plus tard dans l’histoire, saura se déguiser pour passer inaperçu auprès de certains gardes bas de gamme. Dans Shadow Tactics: Blades of the Shogun, contrairement à beaucoup de jeux, vous ne jouerez pas forcément les mêmes personnages selon les missions et l’histoire. Parfois deux, parfois trois, ou les cinq au complet. Vous n’avez pas le choix, c’est l’histoire qui décide pour vous. Ca’s’tient.
Mettez-vous bien dans la tête que, tout comme dans Commandos, ici, il est interdit d’avancer rapidement. Tout se calcule. On regarde les allées et venues des patrouilles, on active les champs de visions des sentinelles ou tout autre ennemi, puis on sauvegarde. On lance un déplacement, puis un second, on sélectionne un autre personnage, on le fait passer sur un toit, on tente un assassinat discret et là… patatra, loupé, un garde que vous n’aviez pas décelé sonne l’alerte… il faut reprendre la dernière sauvegarde. Donc pensez à appuyer souvent sur F5 ! Si j’insiste c’est que je me suis souvent fait avoir par ma négligence “sauvegarderistique” de vieux machin que je suis.
Dans Shadow Tactics: Blades of the Shogun il est possible d’enchaîner des actions, comme un script. On maintient SHIFT, on donne un ordre qui ne sera pas lancé de suite à un personnage, puis la même chose pour un autre etc… et on valide par ENTREE. A ce moment là on admire nos petits personnages progressant, assassinant et… patatra… un civile se met à beugler et…. on reprend la sauvegarde.
Au début du jeu, et assez loin dans la partie, vous trouverez des parchemins. Ces derniers sont des mini-tutos vous expliquant les actions possibles, tout ça petit à petit, “trinquille”. Un peu comme dans Robin Wood, lui aussi un Commandos-like. Vous l’aurez compris en lisant ces lignes, le mot “infiltration” n’a jamais eu autant d’importance que dans Shadow Tactics: Blades of the Shogun. Moins on vous voit, plus loin vous irez. Mais sauvegardez bon sang !
Graphiquement le jeu est très joli, très coloré, et la musique est suffisamment discrète, qu’ à l’heure où j’écris cet article, je n’en ai aucun souvenir. Les voix des personnages sont au choix en anglais ou en japonais. J’ai pris cette deuxième option pour l’immersion. HayaroyoOOO ! Les textes, quant à eux, sont traduits en français. Tant mieux.
Comptez de longues heures de peaufinage et de jeu dans STBOTS. Chaque mission peut durer entre 1h30, 2h00, voire beaucoup plus si vous voulez activer tous les hauts faits. J’ai adoré Shadow Tactics: Blades of the Shogun, c’est pour moi un excellent jeu. Je regrette un système de gestion de sauvegarde un peu étrange, des fautes d’orthographes grossières dans les menus de chargements, mais on m’a garanti du côté des développeurs que ce serait amélioré et corrigé à l’heure où vous lirez ces lignes. Sinon ce jeu est presque un sans faute du genre. Je valide grandement!