J’ai bien cru qu’on ne pourrait pas vous parler de Fifa 16. Je pensais même être obligé de tricher et de faire un test déguisé avec Fifa 98. La supercherie aurait pu être bonne, mais un jour, une petite voix m’a dit: “Tiens, voici Fifa 16, prends en soin, et cesse de squatter nos mails”. C’est les yeux amplis de larmes et le nez morveux, que j’ai chevroté : “Berci badabe”.
Je voulais que ce soit notre spécialiste Fifa qui fasse ce test. Easydoor. Mais il ne pouvait le faire que sur une PS4, et on nous a aimablement fourni une version PC. Alors je l’ai passée à Bibouzh. Mais vous allez me dire “Pourquoi Bibouzh, alors que c’est toi qui écris cet article”. Déjà vous ne me tutoyez pas s’il vous plait, et j’ai choisi Bibouzh car il fallait tester le jeu en duo et online. Ce jeune étant un étudiant sans le sou et alcoolique, je me suis acheté ma version avec l’argent que n’a pas Gameovert.net. Du coup nous sommes à découvert, on vend, adieu. A la demande générale, nous revoilà.
Lancement du jeu
Premier constat, les menus: on s’en fout, on veut s’amuser. Bien, on passe aux divers activités: C’est du foot, on veut s’amuser !
Oh Oh Oh, du calme ! … Reprenons. On retrouve les championnats de chaque pays, les célèbres coupes pour le solo et j’en passe et des meilleures… En ligne, comme d’hab on peut jouer un championnat en coop contre des joueurs de tous pays, on peut faire de simples matchs…, bref, franchement, amoureux des Fifa, vous ne serez pas perdus, y’a tout ce que vous connaissez déjà.
La nouveauté la plus médiatique et très bien venue, c’est la section “femmes”. Oui vous avez bien lu, nous pouvons enfin jouer au football féminin comme vous pouvez le deviner sur certaines de mes captures. Je vous en parle un peu plus bas…de Dim.
Quid de la jouabilité de Fifa 16 ?
Et bien, je vais vous dire, je ne suis pas un pro de Fifa, et d’ailleurs j’en profite pour vous signaler que ce test s’adresse plus aux casuals qu’aux pro-gamers, mais je le dis d’amblé, je suis réconcilié avec la franchise. Depuis Fifa 14, j’étais déprimé, je n’arrivais plus à avoir de plaisir à jouer à Fifa, et j’ai donc un peu zappé le 15. Et là, avec Fifa 16, j’ai repris goût à la vie…du mec qui joue à Fifa.
Cette mouture est exactement adaptée à mon style de jeu “la construction”. J’aime élaborer une attaque, jouer des passes courtes, dans la profondeur, j’écarte et je centre. J’aime la feinte, je joue fourbe, mais je n’abuse pas du dribble comme on peut le voir dans certains matchs online. Des mecs qui se la jouent à faire des roulettes mais qui n’arrivent pas à dépasser le milieu de terrain. Non, moi le football dans Fifa, c’est comme en vrai, progressif, beau, tout au mérite, comme l’équipe de France de Didier Deschamp. Je perds, mais avec classe. Fifa 16 est un vrai bonheur pour moi.
La physique des corps est plus à l’honneur, semble-t-il. Il est important d’être sur son bon pied, ne pas être en déséquilibre, bien sur ses appuis, sous peine de louper une passe, un centre ou un tir. On sent aussi une balle plus “lourde”, moins effet “ballon de plage” comme dans les précédents Fifa. Toutes ces améliorations donnent un côté plus vivant à Fifa 16. Plus réel sans être plus hardcore.
Je poursuis avec la jouabilité concernant la pression sur les boutons de la manette: avant, la plupart du temps, stressé comme un poil de fesse frisé, j’appuyais trop sur le bouton du tir et ma balle partait si haut, que j’avais l’impression de jouer à Rugby 15. Désormais, il y a plus de tolérance, et il faut appuyer ses passes et ses tirs pour donner dans la puissance. Et ce n’est pas plus mal je trouve.
Une aide est apparue comme le messie (flop?), appelée “entraîneur”. Rien à voir avec le proxénétisme. Une fois activée (pression sur le stick droit de votre manette), un cercle entoure votre joueur(se), il est agrémenté des symboles de touches, suggérant les actions possibles. Au bout d’un moment c’est relativement pénible, mais ça permet aux nouveaux d’apprendre rapidement les rouages, et aux anciens de se remémorer les principes de base. Mais bon, comme je le dis plus haut, à la longue, c’est gênant et on le désactive très vite. Mais bien vu EA.
Et les femmes ?
Et bien pour tout vous avouer, quand je regarde un match de foot féminin à la télé, j’aime la rondeur du jeu, son côté fluide et parfois musclé. Je n’ai pas retrouvé cette sensation dans Fifa 16. En revanche, j’ai l’impression qu’il faut encore plus appuyer ses passes et ses tirs que chez les hommes. En gros, les filles, ben elles sont pas forteuuuu nananèreuuu. Bon, mais il faut souligner cette avancée dans l’histoire du foot vidéo-ludique, et j’en suis très heureux, welcome mesdames.
Jeunes Kevins, ne pensez pas avoir le kiki tout dur en jouant les filles. Tout est correct ici, aucune exagération mammaire ou ballottage de tétons anormal. Heureusement hein. Mais comme je vous aime bien, je vous mets une capture ou vous pouvez, avec beaucoup d’imagination, voir un pli de chaussette.
C’est beau ?
Oui Fifa 16 est beau, très beau, mais pour être tout à fait honnête, je n’ai pas eu le truc qui m’a fait cracher graphiquement sur Fifa 14 ou 15. Moi ça me va. Ce qui m’importe dans un Fifa, c’est avoir du plaisir à jouer. Et c’est le cas. Fifa 16 est un très bon cru. Cependant ne vous attendez pas à voir chaque joueur réellement modélisé. C’est même parfois un comble comme par exemple Perrin de Saint Etienne, un joueur connu, qui joue même en équipe de France, il est méconnaissable. Bon. Vous voilà prévenus.
Online
Nous avons fait quelques matchs de saison en coop avec Bibouzh avec l’équipe de Dortmund. Nous n’avons pas été ridicules du tout. Je vous laisserai regarder la vidéo relatant nos exploits. Mais ce qui en est ressorti, c’est un sentiment très agréable. On a vraiment eu l’impression de jouer au foot sans se poser de question, comme c’était le cas, pour nous je précise, dans les opus précédents. Easydoor, notre spécialiste Fifa, regrettait que les derniers Fifa étaient devenus trop techniques, faisant oublier le but du départ: l’amusement.
Je lui dis ici: Easydoor, Fifa 16 c’est du bon, du très bon. (A vous aussi hein).Et ce sera ma conclusion.