Je ne sais pas si vous vous souvenez de King’s Bounty, ce jeu de rôle “heroic-fantasy de stratégie-tour par tour” ? Et bien Legends of Eisenwald, de Aterdux Entertainment, c’est un peu le même style de jeu mais complètement axé médiéval. J’ai beaucoup aimé King’s Bounty, et Legends of Eisenwald semble très bien parti pour me fasciner aussi. Tout au long de ma partie, je ne me suis pas ennuyé, j’ai bien aimé l’ambiance gothico-médiévalo-mignono. Le principe du jeu est somme toute assez conventionnel: vous vous baladez sur la carte, et vous chopez des quêtes, avec bien sûr, en toile de fond, une intrigue principale.
Le jeu est graphiquement réussi, le monde est chouette et les fenêtres d’inventaire plutôt claires. La musique, disons discrète, est ce qu’il y a de plus traditionnel dans le groove médiéval.
Les combats sont sous forme de tour par tour avec les fameuses cases hexagonales, comme des pions qu’on avance sur l’échiquier. (voir image).
Après chaque combat, vos troupes, ainsi que votre héros, gagnent de l’XP (expérience). Pour votre héros, vous débloquerez des compétences liées à la spécialité que vous souhaitez lui attribuer (Arc, corps à corps, défense etc). Concernant les troupes, c’est sous forme de promotion. Un paysan deviendra soldat, qui pourra ensuite devenir lancier ou chevalier. C’est bien vu je trouve. Il est très important de bien gérer vos troupes, équipement, équilibre entre les corps à corps et les distants, sans oublier les soutiens et de penser à les soigner après chaque combat (quand cela est possible bien évidemment). Chaque domaine ou château vaincu, vous rapportera une rente. Par contre il faudra aussi y laisser des troupes pour qu’ils ne soient pas repris illico par des mercenaires. A ce propos, choisissez bien vos alliances. Scrutez, écoutez, et faites votre opinion sur les châtelains du coin.
Le jeu n’est pas exempt de défaut. Je n’ai pas compris encore pourquoi, un personnage corps à corps, ne peut pas se déplacer comme bon nous semble (reculer par exemple de deux cases), bon c’est dans le concept, pourquoi pas, mais je n’aime pas. (Edit: Je m’y suis fait).
Sur la carte du monde, il n’est pas aisé de trouver son chemin, on tâtonne, mais au final on y arrive.
Comme je disais plus haut, les graphismes sont très mignons, et donnent envie de se “propager” dans ce monde et les personnages qui vous parlent sont plutôt bien réussis. Mais c’est inégal. Le baron Berthod est ultra moche par exemple. C’est un mix entre une blondasse, Astérix et Yves Duteil, mais ce n’est pas rédhibitoire. On s’en fout, c’est le fond qui me plait.
Quoiqu’il en soit, et c’est ce que je vais retenir pour Legends of Eisenwald, c’est que j’ai eu plaisir à y jouer. Il faudra voir avec le temps, mais une fois ses erreurs corrigées, je l’espère, par quelques patchs, Legends of Eisenwald pourra être une référence. Il faut noter aussi que le jeu est en partie traduit en français. Aterdux, vous n’êtes pas loin d’être les géniteurs d’un bijou du jeu médiéval tactico-rpg-mignono-toutpleino.